jeudi 26 août 2010

Dans la peau, de Nicci French


Le genre : thriller anglais

L'histoire : une jeune institutrice est harcelée par un homme qui lui envoie des lettres d'amour et de mort. Puis une autre...

Mon avis : excellent. Ecrit à quatre mains, ce thriller qui raconte l'histoire de trois femmes menacées par le même tueur est tout à fait prenant. Une fois de plus, les bons récits à suspense résident à mon sens dans l'art de la lenteur, plus que dans l'accumulation des rebondissements. Ici, sans jamais s'ennuyer une seconde, on est immergé dans l'esprit et la vie de ces femmes malmenées par un tueur insaisissable. Même si le dénouement n'est pas tout à fait crédible, ce récit a le mérite de tenir en haleine tout au long.

lundi 23 août 2010

Anaisthêsia, d'Antoine Chainas


Le genre : roman noir

L'histoire : un policier noir, rendu insensible à la douleur à la suite d'un accident de voiture, pourchasse une tueuse en série.

Mon avis : extrêmement glauque. On est immergé dans la tête de Désiré, ce flic semi-corrompu, qui ne ressent plus de douleur ni de sentiment nu d'émotion. Tout est sordide et sombre dans cette histoire qui ne cherche, comme son héros, aucune compassion. C'est tellement glacé que c'en est dérangeant : un livre vraiment étrange, qu'on ne peut pas aimer à proprement parler. Que l'on peut trouver intéressant, peut-être. Mais je crois que je vais l'oublier bien vite : on n'y apprend rien, on n'y est que plongé dans un monde triste et cruel.

mercredi 18 août 2010

La Race des sorcières, d' Anne Carmignac

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“La Race des sorcières”, d’Anne Carmignac (le titre n’est pas très évocateur du récit) est un livre de femmes en ce que non seulement on est plongé dans l’âme de la narratrice, mais que l’on y rencontre plusieurs autres portraits de femmes, toutes confrontées à la figure masculine.
Si le début a quelques airs des romans de Françoise Sagan, ambiance bourgeoise, alcool, humour, détachement, frivolité, hédonisme…, le récit verse bientôt dans quelque chose de bien plus sombre, voire sordide. Le personnage principal, Anne Hasquelle est une psychanalyste (peu crédible) qui épouse un vieil homme qu’elle n’aime pas particulièrement et voue immédiatement une passion totale au fils de celui-ci, un jeune homme volage et superficiel. Le mari de l’héroïne meurt et elle se trouve confrontée aux différentes femmes de l’homme qu’elle aime. Ce roman triste n’est sans doute pas aussi mystérieux ni émouvant qu’il le voudrait.

Critique publiée sur la page "livres" de Paris-Normandie

Je vais bien, ne t'en fais pas, d'Olivier Adam


Le genre : roman français contemporain

L’histoire : Claire, caissière à Paris, est une jeune fille paumée, hantée par la disparition de Loïc.

Mon avis : très sombre. Le personnage que l’on suit est quelqu’un de désespéré, à l’existence affreusement triste et résignée. Pour cette raison sans doute me sens-je incapable de dire que j’ai aimé ce roman. Même s’il se termine de façon optimiste, il me semble qu’il y a dans l’histoire de cette jeune femme hantée par la disparition de l’homme qu’elle aimait par dessus-tout, maladroitement choyée par ses parents, évoluant un peu comme une machine dans une existence ordinaire qui la broie, une vision très désabusée de notre société. Un roman un peu étrange, qui s’imprègne dans l’âme.

mardi 17 août 2010

!!!


http://www.paris-normandie.fr/article/livres/a-la-decouverte-dun-havre-insolite

http://www.paris-normandie.fr/diaporama/a-la-decouverte-dun-havre-insolite?idx=5#top-diapo

Anita Nair, Un Homme meilleur


Le genre : roman indien sur la famille et les relations humaines

L’histoire : Mukundan, revient dans sa maison d’enfance à la retraite, dans un petit village de l’Inde du sud. Il est hanté par le fantôme de sa mère, par l’emprise de son père qui continue à le terroriser, et par sa soif de reconnaissance. Bhasi le peintre, homme perspicace et étrange, va entreprendre de le guérir.

Mon avis : il m’a fallu attendre la troisième partie pour me plonger dans cette histoire mais cela valait le coup d’être patiente. L’histoire est en même temps familière par les problèmes psychologiques qu’elle évoque, et en même temps exotique en ce qu’elle plonge le lecteur dans un univers, des mœurs et un vocabulaire loin des nôtres. Et ce sont les deux raisons pour lesquelles j’ai aimé ce roman : l’histoire d’amitié, l’évolution du personnage principal pour lequel on éprouve successivement de la pitié, de l’affection, du mépris, et puis l’évocation d’un pays peu familier. Un roman riche et émouvant.

vendredi 13 août 2010

La Théorie des cordes, de José-Carlos Somoza


Le genre : thriller scientifique

L'histoire : le personnage central est une belle et énigmatique prof de physique, qui se confie à un collègue après avoir reçu un coup de téléphone qui l'a terrorisée. Quelques années auparavant, elle a participé à un projet secret, basé sur la "théorie des cordes", appliquée au temps.

Mon avis : génial ! Voilà bien longtemps que je n'avais pas dévoré un livre sans pouvoir le lâcher (plus de 500 pages quand même). Dès les premières lignes, l'auteur sait ménager le suspense, qui ne lâche pas jusqu'à la fin, même si peut-être, la deuxième moitié ménage moins de surprises. Une autre qualité de cette oeuvre, c'est la manière de parler de physique : tout en étant pointu, (la théorie des cordes existe), le récit reste intelligible au profane. Voilà un bien bel ouvrage de "science-fiction" sans monstre ou vaisseau spatial !

vendredi 6 août 2010

Le cher disparu, d'Evelyn Waugh


Le genre : roman caustique sur les anglais et les américains

L'histoire : elle raconte le destin de Dennis Barlow, un Anglais vivant aux Etats-Unis, poète raté et employé désabusé dans une entreprise de pompes funèbres pour animaux. L'intrigue principale est celle de sa liaison avec Aimée, une américaine qui, elle, travaille dans une agence révolutionnaire de pompes funèbres où la grandeur coïncide avec le grotesque.

Mon avis : caustique ! Evelyn Waugh est un écrivain britannique qui s'est rendu célèbre dans ses romans pour son ton persifleur à l'encontre des mœurs de son pays.
Dans le petit roman "Le cher disparu", initialement paru en 1948,
Au travers de cette histoire rocambolesque, l'écrivain se moque évidemment des rites funéraires, des américains et des anglais. Les amateurs d'humour typiquement "british" trouveront de quoi se régaler !

Critique publiée sur la page "livres" de Paris-Normandie

jeudi 5 août 2010

Mémoires d'Hadrien, de Marguerite Yourcenar


Le genre : autobiographie imaginée

L'histoire : au crépuscule de sa vie et de son oeuvre d'empereur Hadrien écrit à son fils adoptif Marc-Aurèle pour lui raconter sa vie et son parcours, sur le mode intime.

Mon avis : éblouissant, toujours. Si certains livres aimés ne supportent pas la relecture, celui-là ne peut pas décevoir, de quelques bout qu'on le prenne. Ce magnifique récit vaut pour l'aspect historique puisqu'on est est immergé dans l'empire romain ; les paroles d'Hadrien sont pleines d'intelligence et de philosophie. J'ai relu avec une particulière délectation les pages où Hadrien raconte les moments qui ont suivi la mort d'Antinoüs, où la pudeUr et l'émotion touchent à leur paroxysme. Un seul mot convient pour ce livre, si on le pense dans toute sa signIfication : il est BEAU.

mardi 3 août 2010

Hiver arctique, d'Arnaldur Indridason



Le genre : polar islandais

L'histoire : un jeune garçon d'origine thaïlandaise est retrouvé mort, poignardé dans la neige, son cartable sur le dos. L'inspecteur Erlendur enquête.

Mon avis : les polars d'Indridason ne se caractérisent pas par leur joie de vivre, c'est le moins que l'on puisse dire. Celui-ci le démontre particulièrement, parce que l'intrigue et l'enquête se révèlent assez simples, le roman mettant plutôt l'accent sur une réflexion sociale. La question du racisme ordinaire, de la perte de valeurs de la société islandaise me paraissent être au coeur de ce polar, plus encore que les précédents, où l'enquête ménageait davantage de surprises. Qu'on ne s'y méprenne pas : j'ai beaucoup aimé. Dans la veine des thrillers plein d'artifices divers et variés, de rebondissements spectaculaires, l'écriture d'Indridason se distingue par sa simplicité et sa profondeur. Cela ne s'oublie pas, une fois le livre refermé.