dimanche 26 mai 2013

Au suivant de ces messieurs, San Antonio

Le genre : polar français L'histoire : le lendemain d'une monumentale gueule de bois, San-A est envoyé en Suisse pour tuer un homme et sauver la mise d'un de ses partenaires qui a infiltré une bande de malfrats. Mon avis : là aussi, cela faisait longtemps. Et ça fait du bien ! C'est du très bon San-Antonio, dans le sens où la verve de Frédéric Dard est à son comble. Le style fait mouche quasiment à chaque ligne. Jubilatoire !

Volte-face, de Michael Connelly

Le genre : roman policier américain L'histoire : l'avocat Mickey Haller est invité à devenir procureur, le temps de rejuger un criminel incarcéré 24 ans plus tôt et qui prétend être innocent. Harry Bosch mène l'enquête. Mon avis : voilà bien longtemps que je n'avais pas relu des aventures de Harry Bosch, qui fut pendant longtemps mon héros de polars préféré. Dans ce roman où il partage la vedette avec son demi-frère, on retrouve son talent et son côté ours qui font son charme. L'intrigue est bien menée et on passe agréablement son temps. Du bon polar sans qu'il y ait de quoi se relever la nuit.

Nietzsche, de Stefan Zweig

Le genre : panégyrique Mon avis : une fois n'est pas coutume, cet essai de Zweig m'a passablement ennuyée. On apprend peu de choses sur la vie de Nietzsche, hormis ses maladies et sa solitude. Ce texte est surtout un panégyrique à l'homme, plus encore qu'à l'oeuvre, avec beaucoup, beaucoup de lyrisme. Manifesté touché par le personnage et par sa personnalité hors norme, c'est surtout à cela que l'auteur consacre ce court texte, en cherchant à faire partager et comprendre son émotion. Mais sur le fonds, peu de choses finalement. Déception.

lundi 20 mai 2013

Lincoln, de Bernard Vincent

Le genre : biographie Mon avis : très intéressant. Il s'agit là d'une biographie très documentée, une véritable somme sur le parcours d'Abraham Lincoln qui permet de comprendre non seulement qui il était, mais aussi ce qui s'est passé pendant ce XIXe siècle aux Etats-Unis autour de la question de l'esclavage. Nulle hagiographie mais plutôt un souci du détail (et c'est souvent complexe quand il est question de la politique américaine) qui fait un livre dense sur une page majeure de l'histoire des Etats-Unis.

mardi 14 mai 2013

Une Forme de vie, d'Amélie Nothomb

Le genre : roman sur les liens épistolaires L'histoire : Amélie Nothomb raconte la correspondance fictive avec un soldat américain basé en Irak. Mon avis : ma période Nothomb se poursuit et mon avis est confirmé par cet opus sorti en 2010. L'aspect fictionnel ne m'a pas transcendée. En revanche ce que l'auteure dit de son lien avec ses correspondants, de cette part importante de sa vie qu'elle accorde à lire son courrier et à y répondre, sans en négliger les aspects surprenants ou fastidieux, est beaucoup plus intéressant. A noter la fin, très étrange, où elle dit que la compulsion d'écrire "signifie chercher désespérément la porte de sortie"...

City of glass (La Cité de verre), de Paul Auster (VO)

Le genre : roman américain inclassable L'histoire : Quinn, a écrivain new-yorkais qui en vit en reclus depuis la mort de sa femme et de son fils, reçoit une nuit le cou de fil de quelqu'un qui le prend pour un autre et lui demande de l'aide. Quinn décide d'endosser ce rôle. Mon avis : j'avais lu ce roman, en français, il y a longtemps. Je l'ai redécouvert en anglais. C'est très singulier, tant dans le ton que dans l'histoire et dans les impressions qu'il laisse. Je ne sais pas pourquoi, mais cela m'a fait penser à American Psycho, alors qu'il n'y a rien de la violence du roman d'Ellis. C'est inracontable, et c'est ce qui en fait toute la saveur.

lundi 6 mai 2013

De là, on voit la mer, de Philippe Besson

Le genre : roman français sur l'amour et sur l'écriture L'histoire : Louise est un écrivain connu qui a besoin de solitude pour écrire. Elle s'isole au début de l'histoire dans une villa en Italie, loin de son mari. Elle y fait la rencontre d'une jeune homme. Mon avis : bof. Il me semble l'avoir déjà dit mais je me suis lassée de la prose de Besson. L'histoire est ici assez banale et le style, toujours aussi versé dans la description de l'intime, ne compense pas ce manque d'originalité. Cela se lit sans déplaisir, mais l'émotion n'est pas autant au rendez-vous que ce qui est recherché.

Crime passionnel, de Ludwig Lewisohn

Le genre : roman sur l'amour et la société américaine du début du XXe siècle L'histoire : le narrateur est un jeune homme ordinaire qui aspire à l'amour et à la sexualité mais se retrouve aux prises avec l'hypocrisie de son temps et de son milieu. Mon avis : étonnant d'actualité quand on sait que ce roman a été publié en 1930. Il traite avec énormément d'intelligence et de finesse de la question de la sexualité pour les hommes mais aussi pour les femmes, du poids de l'éducation et du milieu, des préjugés, du mariage et du sentiment amoureux. C'est moins sombre que Le Destin de Monsieur Crump, c'est plutôt une étude au travers de l'histoire de plusieurs couples qui vivent ces questions de façon différente. Véritablement intéressant.