mercredi 20 mai 2015

Le Club des incorrigibles optimistes, de Jean-Michel Guenassia

Le genre : roman français sur les années 60 L'histoire : Michel a 12 ans en 1959 et vit à Paris. D'abord grand joueur de baby-foot il se met à fréquenter un club d'échecs, qui rassemble des expatriés des pays de l'est principalement, mais aussi Sartre et Kessel. Mon avis : très bon. C'est une vraie chronique, voire fresque du début des années 60 à Paris, avec en toile de fond le rock'n'roll et la guerre d'Algérie, mais aussi le mystère de ce qui se passe au-delà du Rideau de fer. Comme pour La Vie rêvée d'Ernesto G., ce pavé est foisonnant et riche mais jamais bavard ou difficile à suivre mais au contraire plein de personnages forts, à la fois ordinaires et singuliers. Un bon moment de littérature.

vendredi 15 mai 2015

Le Désosseur, de Jeffery Deaver

Le genre : roman policier américain L'histoire : A New York, un cadavre est retrouvé enterré dans un état étrange. La police fait appel à un ancien criminologue au talent exceptionnel, devenu tétraplégique à la suite d'un accident et qui n'aspire plus qu'à mourir. Mon avis : très bon. L'intrigue est très bien distillée et franchement atroce, mais ce qui fait le sel supplémentaire de ce roman, ce sont les deux personnages principaux, riches psychologiquement et singuliers : celui du criminologue et celui de la jeune policière amenée à travailler avec lui.

Un Employé modèle, de Paul Cleave

Le genre : thriller néo-zélandais L'histoire : employé comme homme de ménage dans un commissariat, se faisant passer pour un idiot, Joe est en réalité un tueur en série qui s'en prend à des femmes de façon particulièrement sadique. Un meurtre qu'il n'a pas commis lui est attribué : il s'attelle donc à la tâche de démasquer l'autre tueur. Mon avis : très efficace. Dans la mesure où le lecteur adopte le point de vue du tueur, lequel est particulièrement atroce, le récit est très intense, voire éprouvant. Je ne vais pas m'en souvenir très longtemps, autrement dit ce n'est pas impérissable, mais dans son genre, c'est très bon.

vendredi 1 mai 2015

Le Royaume, d'Emmanuel Carrère

Le genre : essai sur le christianisme et la foi chrétienne. Mon avis : très bien, même si, comme toujours chez Emmanuel Carrère me semble-t-il, il y a un côté brouillon dont je me demande s'il est volontaire. Possible. On assiste ici au cheminement d'une errance très personnelle même si une grande part du livre est consacrée aux Evangiles, en particulier à celui de Luc. C'est une démarche très singulière et très intime et c'est ce qui fait le charme. Il oscille entre irrévérence, fascination, humour, anachronisme, Histoire et anecdotes, etc. Et il n'est pas étonnant qu'il se termine par "Je ne sais pas".