samedi 24 juillet 2010

Requiem, de Luc Fivet


Le genre : thriller musical

L'histoire : un journaliste du Monde de la musique assiste à la mort d'un célèbre pianiste concertiste, personnage énigmatique manifestement obsédé par Mozart et en particulier son Requiem.

Mon avis : j'ai adoré ce thriller pour son évocation de la musique classique. Pour l'ignorante que je suis, j'ai appris plein de choses sur les grands compositeurs classiques. Ce livre fait la part (très) belle à la musique, par le biais d'anecdotes, mais aussi de descriptions d'émotions. En revanche, les personnages sont parfois peu crédibles, ou ordinaires. Quant à l'intrigue, j'ai fini par n'y rien comprendre et le dénouement m'est passé à côté. Peut-être faut-il être vraiment érudit. Mais les trois quarts de ce livre m'ont enchanté les oreilles !

vendredi 23 juillet 2010

Le dernier amour de George Sand, d'Evelyne Bloch-Dano

Le genre : biographie

L'histoire : l'auteure raconte les dernières années de George Sand, passées avec un graveur, Alexandre Manceau, de 13 ans son cadet.

Mon avis : manifestement très documentée, cette biographie a le mérite de nous dresser le portrait de cette femme exceptionnelle qu'a été George Sand. Au travers de son dernier amour pour Alexandre Manceau, personnage bien moins haut en couleurs que Chopin ou Musset, on vit les quinze dernières années environ de la vie d'une femme à la fois en marge de son époque et aussi très ordinaire à bien des égards. Célébrissime et atypique, elle se révèle également une femme simple et attachante. Cela m'a donné envie de relire ses oeuvres, mais je ne sais pas par laquelle commencer, elle a tant écrit ! C'est toute une époque que l'on retraverse, avec ses troubles politiques et ses personnages (George Sand connaissait et fréquentait un nombre impressionnant de gens). Bref, une lecture bien agréable pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de la France du XIXe siècle, comme à l'auteur de La Mare au diable.

Critique publiée sur la page "livres" de Paris-Normandie

mardi 20 juillet 2010

Les Voleurs de beauté, de Pascal Bruckner


Le genre : roman français contemporain

L'histoire : c'est à la fois celle de Mathilde, une très belle jeune femme médecin torturée par son histoire d'amour et le dégoût de son métier, et celle de Benjamin, un homme sans envergure qui se retrouve enlevé avec son amie par deux fous qui veulent éradiquer les gens beaux.

Mon avis : pas aimé du tout. J'ai trouvé l'histoire abracadabrantesque et les personnages excessifs et peu crédibles, aucun n'étant de surcroît attachant ou même sympathique. S'il y a une véritable réflexion sur la beauté, je ne l'ai pas perçue ; quant à l'aspect romanesque, il ne m'a pas intéressée. Dans le même genre de propos, j'ai pensé aux film de Franju, "Les Yeux sans visage", qui lui m'avait profondément marquée.

samedi 17 juillet 2010

Comme une tombe, de Peter James


Le genre : thriller anglais

L'histoire : Michaël se fait enterrer dans un cercueil pour son enterrement de vie de garçon, mais la blague douteuse tourne au drame quand ses amis se font tuer dans un accident de voiture.

Mon avis : bien ficelé. Le point de départ est vraiment intéressant, et l'auteur en joue habilement : on se sent rapidement claustrophobe ! Il n'en reste pas moins que les personnages sont conventionnels. La critique est facile avec le recul, et c'est le cas de beaucoup de polars : on dévore l'histoire quand elle est bien menée, qu'elle ménage son lot de rebondissements et de suspense. On pardonne facilement la médiocrité du reste. Mais une fois fini, on l'oublie vite quand il n'y a eu que cela. Je dirais que c'est le cas de ce thriller : il est prenant, mais (hormis l'original point de départ), sans doute vite oublié notamment parce que les personnages sont des stéréotypes. Une bonne lecture de vacances néanmoins !

vendredi 16 juillet 2010

Tante Mame, de Patrick Dennis


Le genre : roman américain humoristique

L'histoire : dans les années 30, le jeune Patrick (narrateur) se retrouve orphelin et est pris en charge par sa tante, une femme fantasque.

Mon avis : sympathique. Ce roman plein d'humour, de légèreté et de bulles de champagne se lit avec plaisir et facilité, au rythme des chapitres qui résonnent comme des épisodes des frasques de la fameuse Tante Mame. Il y a quelque chose de cinématographique dans ce roman, qui a d'ailleurs été adapté sous diverses formes. Edité initialement en 1954, cette histoire d'inspiration autobiographique nous dépeint également les moeurs américaines de l'époque et se moque joyeusement de son puritanisme. Un bon moment de lecture !

Critique publiée sur la page "livres" de Paris-Normandie

mercredi 14 juillet 2010

Un Pays à l'aube, de Dennis Lehane


Le genre : roman américain sur la société américaine après la guerre 14-18.

L'histoire : cet ouvrage raconte l'histoire de trois personnages, un jeune noir, un célèbre joueur de base-ball, et un policier d'origine irlandaise, tandis que des mouvements de grève s'amorcent, à Boston notamment, à cause de la hausse du coût de la vie.

Mon avis : ce n'est pas du tout un polar ! C'est ce que je croyais emprunter, ayant apprécié quelques policiers de cet auteur. S'il m'a fallu un peu de temps pour entrer dans cette histoire qui ressemble un peu à une fresque historique, et que les aspects politiques me sont restés abscons, je n'ai pas regretté ma lecture. C'est un roman sur la société américaine, ses clans et ses minorités, plein d'intérêt notamment par le biais des trois personnages principaux, fouillés et attachants. Il y est beaucoup question de la ségrégation et des murs entre les différentes classes à cette époque. On nous raconte aussi l'évolution des troubles qui ont eu lieu dans les grandes américaines. Un roman à conseiller à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire sociale des Etats-Unis.

dimanche 11 juillet 2010

La Trahison de Thomas Spencer, de Philippe Besson


Le genre : roman français sur l'amitié et l'amour

L'histoire : le narrateur vit depuis sa plus tendre enfance une amitié fusionnelle qui se voit menacée par l'histoire d'amour de son ami.

Mon avis : les fans de Besson ne seront pas déçus. On y retrouve ce style haché, plein de virgules, de phrases nominales et les grands thèmes chers à l'auteur, les sentiments forts, la culpabilité. Si j'ai beaucoup aimé certains romans de Besson, comme L'Enfant d'octobre ou En l'absence des hommes, je crois m'être néanmoins un peu lassée de cette marque de fabrique. Cette dernière histoire notamment, m'a parue peu crédible, trop idéale ou trop excessive pour être vraie. Ce fut une lecture tout de même agréable.

samedi 10 juillet 2010

Le Diable par la queue, de Paul Auster


Le genre : autobiographie

L'histoire : Paul Auster raconte ses errements littéraires et financiers avant le succès qu'il connaît aujourd'hui (et dont il ne touche mot).

Mon avis : il se dégage de ce récit une grande tristesse. Si l'auteur montre sa passion pour écrire, laquelle l'anime semble-t-il depuis toujours, sa vie jusqu'en 1996 telle qu'il évoque est constamment empreinte de mélancolie. Nulle prétention, pas de constant désespoir, mais un étrange spleen plane en permanence. A part cela, on apprend que ses débuts ont loin d'avoir été faciles ! mais qu'il est passé par nombre de déconvenues et que sa volonté d'indépendance lui a coûté souvent cher. Son rapport à l'argent est au coeur de son récit, parce qu'il n'a pas voulu manifestement en faire une nécessité mais qu'il en a beaucoup manqué. Cette oeuvre n'a pas grand chose à voir avec ses romans mais intéressera sûrement ses fans curieux d'en savoir un peu plus sur sa personnalité.

vendredi 9 juillet 2010

La Réserve, de Russell Banks


Le genre : roman américain

L'histoire : En bordure d'un lac, un peintre célèbre se lie avec une jeune femme issue de la grande bourgeoisie et à la personnalité trouble.

Mon avis : j'ai eu envie de lire ce livre parce qu'il semble être le livre de chevet d'un certain nombre de personnes. Eh bien je n'ai pas compris ! Sans m'être ennuyée, je n'ai pas été passionnée du tout. Si les deux personnages principaux sont intéressants, si l'histoire réserve quelques surprises, l'ensemble m'a paru sans véritable relief ou originalité. Ce que j'en retiendra surtout, c'est la mention d'un chapeau signé par ma grand-tante, Lilly Daché !

jeudi 1 juillet 2010

L'Orange mécanique, d'Anthony Burgess.


Difficile de ne pas voir les images du film de Kubrick quand on lit le roman dont le réalisateur a fait l'adaptation, d'autant qu'il y est plutôt fidèle. "L'orange mécanique", de l'auteur anglais Anthony Burgess, raconte à la première personne du singulier le parcours d'Alex (qui a seulement 14 ans dans le roman et est donc beaucoup plus jeune que l'acteur Malcolm McDowell), adepte de l'ultra-violence dans un monde futuriste qui n'est pas très éloigné du nôtre.
La particularité de lecture la plus significative, c'est la langue, inventée par Burgess, que les traducteurs se sont efforcés de retranscrire. Aujourd'hui on est moins sensible à l'aspect visionnaire de ce roman, qui a eu un retentissement énorme lors de sa publication en 1962 ; quand on a vu le film, il est également impossible de s'en détacher, voire même de ne pas accorder à l'adaptation plus de valeur que l'œuvre originelle ! Mais il n'en reste pas moins que ce roman reste atypique et dérangeant, comme toutes les bonnes œuvres d'anticipation qui nous interrogent sur notre monde...

Critique publiée sur la page "livres" de Paris-Normandie