dimanche 26 juin 2011

Léviatemps, de Maxime Chattam


Le genre : thriller français

L'histoire : Paris, 1900. Guy est un écrivain qui a fui sa famille pour trouver refuge dans une maison close. Une prostituée est découverte assassinée dans un position diabolique. Il mène l'enquête.

Mon avis : bof. Décidément, je ne retrouve pas la fascination éprouvée pour la Trilogie du Mal et pour Le Sang du temps. Bien que l'histoire soit située dans le Paris du début du siècle, on ne se sent pas vraiment dépaysé et l'intrigue tient peut-être trop à cette ambiguïté entretenue entre fantastique et réalité macabre. Rien de déplaisant, mais rien d'inoubliable non plus.

La Ligne noire, de Jean-Christophe Grangé


Le genre : thriller français

L'histoire : Marc Dupeyrat, journaliste, cherche à comprendre les motivations d'un étrange tueur emprisonné en Thaïlande et se met à entretenir une correspondance avec lui en se faisant passer pour une femme.

Mon avis : tout à fait diabolique. Je ne suis pas une fan de Grangé, mais là, il faut avouer qu'il distille une ambiance méphitique de bout en bout qui tient franchement en haleine. C'est haletant et bien ficelé. On s'immerge dans le narrateur, lui-même fasciné par un tueur en série particulièrement diabolique. Disons que c'est sûrement cathartique !

samedi 18 juin 2011

L'Enfant allemand, de Camilla Läckberg


Le genre : polar suédois

L'histoire : Erica Falck part à la recherche de l'histoire de sa mère, liée à la seconde guerre mondiale, et au meurtre d'un vieil homme.

Mon avis : encore du très bon polar. On suit l'intrigue de bout en bout, toujours avec cette technique d'entremêler les récits sans que l'on s'embrouille jamais. Les anciens personnages sont agréables à retrouver, comme les nouveaux. Le style n'est pas exempt ici et là de quelques clichés, mais sinon c'est vraiment un récit à nouveau très agréable à lire.

lundi 13 juin 2011

Ballets roses, de Benoît Duteurtre


Le genre : retour sur l'affaire des "Ballets roses", scandale judiciaire de 1958.

L'histoire : l'auteur fait son enquête sur l'affaire dite des Ballets roses, qui a impliqué un haut fonctionnaire de l'Etat, André Le Troquer, dans une histoire de moeurs impliquant des mineures.

Mon avis : sans intérêt. L'auteur cherche à la fois son sujet et un style approprié tout au long de l'ouvrage. Ce livre appartient à la collection "Ceci n'est pas un fait divers", initié par Besson traitant de l'affaire Grégory : cela s'appelle L'Enfant d'octobre et c'est un livre bouleversant et magnifique. Ici, franchement, on n'apprend rien de bien intéressant en-dehors de ce qu'on aurait pu lire sur Wikipedia. En pleine tourmente DSK, on aurait eu de quoi se dire que les hommes politiques des années 50 avaient eux aussi de bien étranges rapports à la sexualité ! Et on peut d'ailleurs se le dire, mais on n'a pas besoin de lire ce livre. Entre les commentaires personnels sur tous les tons et les compte-rendus des faits, l'ouvrage ne trouve jamais ses marques.

vendredi 10 juin 2011

Le Potentiel érotique de ma femme, de David Foenkinos


Le genre : roman français contemporain, sur l'amour, à tendance humoristique

L'histoire : Hector est un homme relativement ordinaire sauf qu'il est un collectionneur compulsif.

Le genre : encore un auteur né en 1974 (comme Olivier Adam). Mais on n'est pas du tout dans le même genre, puisque l'intérêt principal ici, c'est l'humour décalé dont fait preuve David Foenkinos pour raconter le parcours de son personnage avec ses obsessions. Il y a de la légèreté, de l'esprit, de l'invraisemblable, dans toute cette histoire. On pourrait trouver ça ridicule, car le motif apparaît souvent dérisoire, mais c'est plutôt original, sans être révolutionnaire. Je n'ai pas ri aux éclats, et l'autobiographie fictive de Lennon, du même auteur, m'a semblé bien meilleure, mais la lecture n'est pas déplaisante.

dimanche 5 juin 2011

Les Chiens de l'hiver, de Dan Simmons


Le genre : roman fantastique américain

L'histoire : Dale Stewart, 40 ans après les événements étranges survenus lorsqu'il était gamin dans son village de l'Illinois, revient sur place et loue la maison de son copain Duane, mort dans des circonstances inexplicables à l'époque.

Mon avis : j'ai lu et relu Nuit d'été, dont Les Chiens de l'hiver est la suite, 40 ans après. Si le premier est excellent, le second l'est beaucoup moins. Cela tient peut-être au fait que le genre fantastique s'adapte mieux à des héros d'une dizaine d'années plutôt qu'à des quarantenaires divorcés sous prozac. Nuit d'été a un côté "club des Cinq" et leurs aventures sont rendues passionnantes pour cette raison ; là, le héros solitaire aux prises avec ses états d'âme est peu crédible dans le monde fantastique qu'il vient retrouver et qui me semble d'ailleurs moins riche et moins surprenant. L'intérêt des romans fantastiques de Dan Simmons par rapport à Stephen King c'est en général des personnages plus élaborés et un fonds culturel, et on ne peut pas nier que cela soit aussi le cas ici. Mais cela ne fait pas le poids !

samedi 4 juin 2011

Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, de Haruki Murakami


Le genre : autoportrait

L'histoire : Murakami est un grand coureur de fond, une activité qu'il a découverte tardivement mais qui lui permet un équilibre de vie nécessaire à l'acte d'écrire. Il raconte plusieurs grandes courses auxquelles il a participé et y livre sa personnalité, son existence et sa philosophie de vie.

Mon avis : délicieux, comme du Murakami. La 4ème de couverture parle de traité de sagesse à la japonaise, c'est exactement cela même si à aucun moment l'auteur ne prétend être donneur de leçon, bien au contraire. Sa constante humilité sans affectation parcourt cette oeuvre intime. Je n'ai aucun goût pour la course et je n'en ai pas plus en refermant ce livre, mais ce n'est nullement le but. Ce livre s'adresse à ceux qui aiment l'auteur et ont envie de le retrouver plus intimement que dans ses romans, et à tous ceux qui voudraient comprendre une façon d'écrire. Le mystère subsiste, sur ce dernier point, parce que c'est indicible, mais on touche du doigt le travail d'un écrivain, une belle personnalité et une façon rafraîchissante de vivre dans le monde, qui n'exclut pas la mélancolie.