lundi 27 avril 2015

Travail soigné, de Pierre Lemaitre

Le genre : roman policier français L'histoire : c'est le premier volet des aventures du commandant Camille Verhoeven, aux prises avec un tueur en série qui mutile atrocement ses victimes, en prenant pour modèles des polars célèbres. Mon avis : excellent. Comme toujours avec Pierre Lemaitre, c'est haletant de bout en bout, parfaitement maîtrisé et les personnages sont attachants. Ce qui m'a gâché mon plaisir, c'est que j'ai lu dans le désordre les aventures de Camille Verhoeven : je connaissais donc déjà des éléments (majeurs) de l'intrigue. J'ai aimé quand même, mais je déconseille vivement de faire de même.

Les Morsures de l'ombre, de Karine Giébel

Le genre : thriller français L'histoire : Benoit, commandant de police, est enlevé et séquestré par une mystérieuse femme. Mon avis : mauvais. Bien que l'histoire en elle-même ne soit pas sans qualités, je n'ai pas aimé les personnages et surtout je n'ai pas aimé le style, avec cette manie des phrases nominales et des micro paragraphes de bout en bout.

samedi 18 avril 2015

Des Noeuds d'acier, de Sandrine Collette

Le genre : thriller français L'histoire : Théo vient de sortir de prison. Il a été condamné après avoir blessé son frère au point de le rendre paralysé à vie, parce qu'il avait couché avec la femme qu'il aimait. Il va se ressourcer dans un coin perdu et se retrouve captif de deux vieillards. Mon avis : atroce. Cet adjectif peut être pris comme un compliment ! Car l'histoire qui est racontée est tout simplement abominable, et très bien racontée de sorte qu'on la suit de bout en bout quasiment sans respirer, avec horreur. Je n'en ai pas fait de cauchemars, mais pas loin...

Hiver, de Mons Kallentoft

Le genre : roman policier suédois L'histoire : un cadavre mutilé est retrouvé pendu à un arbre pendant un hiver particulièrement rude. La jeune Malin Fors enquête. Mon avis : très bien. Même si l'écriture est un peu difficile à suivre parce qu'un peu décousue, avec une tendance stylistique à faire sans cesse beaucoup de paragraphes, c'est du policier riche en péripéties, en suspense et en épaisseur de personnages. L'enquêtrice principale, notamment, fait partie de ces personnages assez intéressants pour qu'on ait envie de connaître la suite de leurs aventures personnelles et professionnelles.

Storyteller, de James Siegel

Le genre : roman policier américain L'histoire : Tom Valle se retrouve dans une petite ville perdue après avoir été journaliste dans un grand journal new-yorkais où il a inventé des articles et avoir été condamné. Reporter dans un journal anonyme, il couvre un accident de voiture dont il soupçonne très vite qu'il s'agit d'un coup monté. Mon avis : de très bonne facture. L'histoire est très bien ficelée et le personnage est original et attachant de bout en bout, sans être totalement sympathique. Voilà du policier efficace qui fait passer un bon moment.

En souvenir d'André, de Martin Winckler

Le genre : roman sur la médecine, la mort, et l'accompagnement dans la mort. L'histoire : le narrateur est Emmanuel, un médecin qui se spécialise dans le traitement dans la douleur avant d'en arriver, presque malgré lui, à accompagner des gens qui choisissent de mourir en lui confiant leurs deniers mots. Mon avis : très bien. Le sujet est loin d'être gai et pourtant il ne s'agit pas d'un livre triste, plutôt émouvant sans verser dans le pathos. Il aborde une réalité avec une grande douceur, avec une grande pudeur tout en traitant de la question de l'euthanasie de front, en évoquant le point de vue des médecins, des patients, des familles. C'est court mais juste. A lire.

jeudi 9 avril 2015

Notre vie, disent-ils, de Jacques Attali

Le genre : roman sur le monde moderne, les relations internationales L'histoire : le narrateur est Tristan, ethnomathématicien, qui parcourt le globe pour évoquer sa science des nombres, et qui est en même temps douloureusement prescient, c'est-à-dire qu'il voit des catastrophes planétaires à venir. Il rencontre une mystérieuse femme qui l'encourage à utiliser son don. Mon avis : mauvais. On est à la fois dans le paranormal, dans l'histoire de la planète et des civilisations, des sciences mathématiques, dans l'aventure amoureuse... De plus, le personnage central est agaçant plus qu'intriguant et tout ce qu'il pourrait peut-être y avoir de réflexion sur notre monde contemporain est superficiel. Sans intérêt.

Conversations ordinaires, de Donald Winnicott

Le genre : recueil d'articles ou de discours sur différents aspects de la psychanalyse Mon avis : excellent. C'est clair, intelligent et instructif. Winnicott évoque entre autres le concept d'individu sain, l'importance de la mère, la question de l'adolescence, celle de la délinquance. C'est toujours éclairant, et très actuel, voire encore novateur, paradoxalement, alors que ce sont des textes rédigés il y a plusieurs décennies. Mais qui ont une grande importance et une résonance pour notre société actuelle.