mardi 29 juin 2010

Les Etranges talents de Flavia de Luce, d'Alan Bradley


Le genre : roman policier anglais

L'histoire : ce roman raconte l'enquête menée par une gamine de 11 ans, en Angleterre, dans les années 50, à la suite d'un cadavre qu'elle découvre au petit matin au milieu des concombres du potager de la propriété familiale.

Mon avis : Tout d'abord, même si l'héroïne est une petite fille, il ne s'agit pas d'un roman pour adolescents, même s'ils y trouveront probablement leur compte eux aussi. Enfant géniale passionnée de chimie comme d'espièglerie, Flavia est un personnage tout à fait drôle et attachant. Quant à l'histoire, elle se lit avec plaisir et facilité grâce à sa galerie de personnages truculents et ses rebondissements bien ponctués, en même temps qu'elle instruit le lecteur dans des domaines où il n'est pas maître, peut-être, à savoir les poisons et la philatélie !

Critique publiée sur la page "livres" de Paris-Normandie

samedi 26 juin 2010

Là où s'étendent les ombres, de Michaël Ridpath


Le genre : thriller américano-islandais

L'histoire : un policier américain d'origine islandaise est contraint de s'exiler à Reykjavik afin d'échapper à des tueurs. Là, il participe à une enquête sur le meurtre d'un professeur spécialiste des sagas islandaises.

Mon avis : L'intérêt des meilleurs polars ne réside pas seulement dans le suspense et l'intrigue, mais aussi dans les univers qu'ils nous font mieux connaître. Ici, non seulement l'aspect polar est bien mené, mais en plus on en apprend davantage sur l'Islande et ses moeurs. Et de surcroît, le fil directeur de l'enquête est original puisqu'il s'agit du "Seigneur des anneaux". Sans tomber dans le fantastique, cette histoire bien rythmée devrait ravir à la fois les amateurs du genre policier, ceux qui auraient envie de faire un petit saut en Islande et les amateurs du livre culte de Tolkien.

Critique publiée sur la page "livres" de Paris-Normandie.

La Jeune fille à la perle, de Tracy Chevalier


Le genre : roman historique

L'histoire : en 1664, une jeune fille prénommée Griet entre au service du peintre Vermeer et va l'aider dans sa tâche avant de lui inspirer le tableau de "La jeune fille à la perle".

Mon avis : il y a dans ce roman un intérêt historique, celui de pénétrer dans l'univers de la Hollande au XVIIe siècle, avec ses moeurs et son décor. On trouve aussi une très belle évocation de la peinture et du travail de l'artiste. On est bien plus dans le romanesque que dans le biographique, mais il n'en reste pas moins que c'est une histoire émouvante et intéressante.

jeudi 24 juin 2010

Folie furieuse, de Lee Child


Le genre : thriller américain

L'histoire : un homme tue, apparemment au hasard, cinq personnes dans une ville de l'Indiana. L'enquête, très facile, mène tout de suite à lui, mais l'homme qu'il appelle au secours dénoue peu à peu les fils d'une histoire bien plus complexe.

Mon avis : après La Faute à pas de chance, lu le mois dernier, encore du très bon polar américain (écrit par un anglais). Tout l'art ici, est dans la fausse simplicité : pas de recours à des retournements de situation rocambolesques, à des décors ou des personnages bariolés, à des surprises incessantes, au contraire, on est dans la subtilité, la finesse au service du suspense. Très réussi.

dimanche 20 juin 2010

La Douleur du fantôme, de Canesi et Rahmani

Le genre : thriller français

L'histoire : plusieurs meurtres étranges sont commis et la narratrice, une étudiante en médecine, se sent au centre d'une machination.

Mon avis : thriller fort peu crédible, voilà mon avis tout de go. Si l'un des intérêts de ce livre réside dans les quelques passages concernant la danse (l'un des auteurs a été le médecin personnel de Noureev), cela tient malgré tout peu de place dans l'ensemble de l'ouvrage. Si tous les ingrédients y sont, les personnages, l'horreur, le mystère, les décors, l'histoire en elle-même reste beaucoup trop abracadabrante pour que l'on s'enthousiasme. Déception.

samedi 19 juin 2010

Dolce agonia, de Nancy Huston


Le genre : roman franco/américain

L'histoire : douze amis se retrouvent pour Thanksgiving sous le regard de Dieu.

Mon avis : la narration est tout à fait originale puisque l'histoire dure une dizaine d'heures, le temps de la soirée et de la nuit, et que l'on "entend" les pensées de tous les personnages au fur et à mesure des événements banals qu'ils vivent ensemble. Le tout est entrecoupé de chapitres où c'est Dieu qui prend la parole et raconte aux lecteurs le destin à venir des personnages. Si je me suis perdu un peu dans les personnages, ce type de récit m'a séduite : on ne tombe pas dans l'excès de psychologie mais on perçoit bien combien chacun, au milieu des autres, reste seul avec ses pensées, et comment celles-ci ont une espèce de vie propre et souvent inattendue. De plus, l'histoire n'est pas dénuée d'humour, même s'il touche à nombre de maux aussi. Si ce n'est pas l'ouvrage de Nancy Huston que j'ai préféré à ce jour, je l'ai beaucoup aimé et regrette de ne lui avoir pas accordé assez de concentration. Mais on n'est effectivement pas maître du cours de ses pensées !

dimanche 13 juin 2010

Le Souffle du jasmin, de Gilbert Sinoué


"Le Souffle du jasmin", de Gilbert Sinoué est le premier des deux tomes de la fresque romanesque par laquelle l'auteur entend retracer l'histoire du conflit israëlo-palestinien, de 1916 à 2001. Au travers de plusieurs familles, - égyptienne, palestinienne, juive et irakienne -, le lecteur est censé percevoir de l'intérieur l'évolution des bouleversements dans cette partie du monde. Mais les personnages foisonnent trop : de nouveaux à chaque page font que l'on s'y perd. C'est sans doute le défaut principal de ce "docu-fiction". Et l'aspect romanesque ne le sauve pas : sentiments et psychologie restent dans le domaine du convenu. Certes, on perçoit assez bien comment la situation évolue, combien les rouages en sont complexes, à quel point il s'agit d'un engrenage global, mais on n'est pas vraiment porté par ce "souffle" oriental. Peut-être aussi un peu trop bien pensant sur ce sujet évidemment polémique, l'auteur dénonce un seul responsable : les Anglais. Bref, un projet ambitieux et un premier volume qui ne nous a pas donné vraiment l'envie de lire la suite.

Critique publiée sur la page "livres" de Paris-Normandie

jeudi 10 juin 2010

Les Quais de la colère, de Philippe Huet


Le genre : récit romancé de "l'affaire Durand"

L'histoire : Au début du siècle au Havre, Jules Durand, un charbonnier, la lie des dockers, s'investit corps et âme pour améliorer le sort effroyable des siens, contre les puissants négociants.

Mon avis : j'ai eu du mal à lire ce récit, dont le sujet pourtant me fascine. Difficile de dire à quoi cela est dû, toujours est-il que je n'ai pas l'impression d'avoir appris grand-chose par rapport au peu que je savais déjà sur l'historie de Jules Durand. Et on n'est pas non plus dans le roman épique et prenant. C'est une déception.