dimanche 30 septembre 2012

Fumiers et compagnie, de Tom Sharpe

Le genre : roman humoristique anglais sur la corruption de l'aristocratie L'histoire : le jeune Timothy Bright, fils d'une illustre famille anglaise à qui il doit d'être à la tête d'une banque a ruiné cette dernière et s'est mis dans de sales draps en se couvrant de dettes. Mon avis : plaisant. C'est totalement invraisemblable et déjanté, et pas franchement hilarant, mais on passe un bon moment avec cette histoire délirante où l'aristocratie anglaise, la police, Margaret Thatcher, et bien d'autres sont joyeusement pulvérisés à l'autel de l'humour british. On y boit beaucoup, on y parle cru, on y use de formules assez réjouissantes, bref, on s'y amuse.

Stoner, de John Williams

Le genre : roman américain sur l'humain, la solitude, l'amour de la littérature. L'histoire : Stoner est un fils de fermiers pauvres du Missouri qui entre en 1910 à l'Université. Il s'y découvre une passion pour la littérature qui va le conduire à l'enseigner. Mon avis : excellent. La force de ce roman qui nous raconte du début à la fin le parcours d'un homme ordinaire qui mène une vie ordinaire, c'est de nous attacher à ce personnage maladroit et attendrissant. On suit son destin et celui d'une époque, aux Etats-Unis, traversés par deux guerres mondiales. Le personnage est profondément banal et complètement singulier, plein de rudesse et plein de poésie. On ne s'ennuie pas une seconde, parce que l'intimité de Stoner est dite avec beaucoup de pudeur, de délicatesse, et de familiarité. Un très beau roman. Un joli extrait : "Au cours de sa quarante-troisième année, Wiliam Stoner apprit ce que d'autres, bien plus jeunes, avaient compris avant lui : que la personne que l'on aime en premier n'est pas celle que l'on aime en dernier et que l'amour n'est pas une fin en soi, mais un cheminement grâce auquel un être humain apprend à en connaître un autre".

vendredi 28 septembre 2012

Mon Doudou divin, de Katarina Mazetti

Le genre : roman suédois sur le rapport au divin et à diverses formes de spiritualité L'histoire : une jeune journaliste intègre incognito un stage avec cinq autres personnes, autour du thème de la recherche d'une divinité. Mon avis : très mauvais. Autant Le Mec de la tombe d'à côté et Le Caveau de famille, m'avaient plu, autant j'ai trouvé celui-ci parfaitement bête et absolument pas drôle.

dimanche 23 septembre 2012

Le Problème Spinoza, d'Irvin Yalom

Le genre : roman historique sur Spinoza et Alfred Rosenberg L'histoire : on suit en parallèle la vie de Spinoza, dans la Hollande du XVIIe siècle, alors qu'à 23 ans, il montre des idées jugées subversives pour sa communauté juive, et celle d'Alfred Rosenberg, au début du XXe siècle, alors que lycéen, il clame des idées antisémites. Mon avis : je ne vanterai pas plus la qualité de ce roman que celle des deux précédents, mais j'y ai trouvé le même intérêt malgré tout, à savoir susciter ma curiosité pour des personnages importants que je connais trop mal. C'est sans doute le but poursuivi par cet auteur, rendre accessibles des figures de la philosophie. S'y ajoute ici un autre personnage, l'idéologue nazi fervent partenaire de Hitler depuis ses débuts. Il ne me faut pas bouder mon plaisir ni dissimuler mes ignorances : ce livre est une nouvelle porte d'entrée vers les savoirs. Il y a là sans doute davantage de romanesque (pas très bon) que de philosophie ou d'histoire, mais cet ouvrage a le mérite de jeter des bases et de donner l'envie d'aller plus loin.

mardi 18 septembre 2012

L'Accordeur de silences, de Mia Couto

Le genre : roman mozambicain sur la famille et le Mozambique L'histoire : Mwanito, 11 ans, "l'accordeur de silences", vit depuis toujours dans un coin complètement isolé, coupé du monde, avec son père, son frère, son oncle et un soldat. Mon avis : voilà un roman que je pourrais pas dire mauvais mais qui m'a prodigieusement emm*** du début à la fin. Je peux comprendre qu'on y trouve de la poésie, ou une sorte de magie dans l'évocation des sentiments, ou encore quelque chose d'original dans le style. Mais rien de tout cela ne m'a touchée une seconde. Tant pis !

Le Choeur des femmes, de Martin Winckler

Le genre : roman sur les femmes et la médecine L'histoire : Jean Atwood, jeune interne de sexe indéterminé qui se destine à la chirurgie, se retrouve dans un service de gynécologie dirigé par un généraliste atypique. Mon avis : excellent. C'est un pavé qui se lit d'une traite, utile à bien des égards : pour les médecins, pour les femmes, pour les hommes. On peut certes lui reprocher une certaine caricature - non pas dans le tableau du monde médical, je n'y connais rien - mais dans le manichéisme des personnages principaux. Mais ce n'est pas important : le propos de fond est passionnant, il fait réfléchir et il apprend plein de choses sur des sujets importants comme la contraception, les rapports de pouvoir, le dessous de certaines pratiques qui nous paraissent "incontournables" etc. A lire !

samedi 15 septembre 2012

Les Heures, de Michael Cunningham

Le genre : Roman américain sur les femmes, et sur Virginia Woolf L'histoire : On suit "les heures" de trois femmes d'époques et de caractères différents, dont l'une est Virginia Woolf. Mon avis : bof. J'avais entendu beaucoup de bien de ce livre, dont la structure narrative est originale et intéressante, certes, mais je me suis plutôt ennuyée. Surtout à cause du style, et non à cause des portraits. J'ai trouvé cela assez maniéré, voire un peu artificiel.

Avant d'aller dormir, de S.J. Watson

Le genre : thriller anglais L'histoire : la narratrice se réveille chaque matin avec un grand trou de mémoire à la place des 20 dernières années de sa vie. Mon avis : un point de départ original et un thriller qui se lit sans déplaisir. Un peu long peut-être. Mais l'intrigue est bien ficelée et le suspense présent. Sans être impérissable, voilà un roman qui a le mérite d'être original et de faire passer un bon moment.