jeudi 30 septembre 2010

La Distribution des lumières, de Stéphanie Hochet


"La Distribution des lumières" de Stéphanie Hochet est un roman qui a le défaut de partir un peu dans tous les sens : le narrateur premier est un italien qui fuit, écoeuré, la politique de Berlusconi pour se réfugier en France, malgré son amour immuable pour sa femme. Il y rencontre une jeune enseignante de musique dont il tombe amoureux. Les deux autres narrateurs sont une adolescente obsédée par cette dernière, et son jeune frère handicapé mental, facile à manipuler. La politique, la famille, le monde moderne, l'amour, le meurtre même, etc., l'auteur s'attache à de nombreux sujets, trop peut-être car au bout du compte, on ne sait pas bien quel est le but de l'auteur dans ce récit. Mais malgré cet éparpillement, ce roman se lit sans déplaisir et parle même assez bien de l'adolescence en particulier.

Critique publiée sur la page "livres" de Paris-Normandie.

mardi 28 septembre 2010

Le Contrat, de Donald Westlake


Le genre : thriller américain

L'histoire : Un auteur semi-raté retrouve une de ses anciennes connaissances, un écrivain devenu célèbre mais en panne d'inspiration à cause de son divorce. Ce dernier propose à son ancien ami de s'associer, et qu'il tue sa femme.

Mon avis : même si ce n'est pas aussi bon que Le Couperet, on est un peu dans la même veine et ce roman se lit avec facilité et plaisir. Je ne saurai dire si c'est dû à l'auteur ou au traducteur, mais l'écriture en elle-même n'est pas terrible. En revanche, l'histoire se tient de bout en bout : c'est en même temps original et banal. De l'ordinaire surgit presque naturellement le crime et l'odieux ; en cela Donald Westlake est très fort. C'est l'assassin qui est finalement le personnage le plus sympathique !

samedi 25 septembre 2010

Objectif Paris, de Robert Ludlum


Le genre : thriller américain

L'histoire : l'institut Pasteur où était en train d'être mis au point le premier ordinateur piloté par ADN est l'objet d'un attentat. Divers agents s'attèlent à l'enquête aux enjeux mondiaux.

Mon avis : sans intérêt. Voilà un livre que j'ai lu péniblement en entier, sans jamais parvenir à un niveau véritable de concentration. Cela ressemble à ce que l'on appelle un "blockbuster" au cinéma : un film d'action insipide et facile, plein d'effets visuels, d'actions, de rebondissements et de bruits. La lecture réclamant un peu plus d'investissement personnel que le fait de regarder des images, la médiocrité est plus vite atteinte. Bref, on est là dans l'action à répétition, les explosions, les courses-poursuites, les meurtres, les menaces, etc etc. Nul.

samedi 18 septembre 2010

La Porte des larmes d'Abraham Verghese


"La Porte des larmes" d'Abraham Verghese est un magnifique roman sur l'Ethiopie, la médecine, et la famille. Il nous raconte la vie de deux jumeaux, nés de l'union improbable d'une religieuse indienne et d'un chirurgien anglais, dans un petit hôpital proche d'Addis-Abeba. Dès leur naissance, les enfants se retrouvent adoptés par un couple de médecins, leur mère étant morte et leur père, pris de folie, s'étant enfui.
Ce roman est passionnant pour le tableau de ce pays d'Afrique, plein de couleurs et de saveurs ; pour le portrait de cette famille recomposée débordante d'amour ; pour l'évocation précise et humaine du métier de chirurgien. L'auteur est un Indien né en Ethiopie, devenu médecin aux Etats-Unis : il a donc mis beaucoup de lui-même dans cette histoire, et c'est fait avec énormément d'émotion. A dévorer pour toutes ces raisons !

Critique publiée sur la page "livres" de Paris-Normandie

lundi 13 septembre 2010

Invisible, de Paul Auster.


Le genre : roman américain

L'histoire : le narrateur (initial) est un jeune étudiant aux velléités de poète qui rencontre un homme puissant et mystérieux : celui-ci lui offre la création d'un magazine littéraire.

Mon avis : excellent. Paul Auster est un narrateur génial : une fois de plus son récit captive moins pour l'intrigue que pour les trouvailles narratives. Mais il aborde aussi des sujets difficiles, comme l'inceste. Si "Seul dans le noir" m'avait beaucoup déçu, celui-ci m'a totalement emballée, tant il ménage de surprises. Difficile d'en parler sans en révéler trop ! En bref : à lire.

mercredi 8 septembre 2010

Porte-plumes au vent, de Michel Caffier


Le sujet de "Porte-plumes au vent", de Michel Caffier est indéniablement passionnant puisqu'il s'agit de raconter le parcours de cinq journalistes vénus de diverses régions de France pendant un demi-siècle, depuis le sortir de la seconde guerre mondiale. Evoquer la passion de ces reporters et vivre avec eux les grands événements, du procès Petiot au mariage de Lady Di en passant par le Tour de France et le retour de De Gaulle, était prometteur. Malheureusement, le récit s'embrouille très vite : les personnages souvent peu consistants se noient dans l'envie de parler de toute l'actualité, les dialogues pèchent par trop de saillies systématiques, et l'on perd le fil. Dommage !

Critique publiée sur la page "livres" de Paris-Normandie

dimanche 5 septembre 2010

Le dernier crâne de M. de Sade, de Jacques Chessex


Le genre : récit historique

L'histoire : Sade, interné à Charenton, vit ses derniers jours, partagé entre déchéance et ultimes débauches. Quelques années après sa mort, son crâne est prélevé, copié, et baladé.

Mon avis : un récit étrange. Il est constitué de deux parties distinctes : les derniers mois de la vie de Sade, puis l'enquête menée par l'auteur pour retrouver le crâne, plein d'une aura fantastique. J'y ai vu de la fascination pour l'horreur, du dégoût et de l'ironie, sans avoir jamais décelé quelle lecture était la bonne. Mais cette incertitude fait le sel de la lecture...

Un Soupçon légitime, de Stefan Zweig


Le genre : nouvelle

L'histoire : un couple de retraités s'installe dans la campagne anglaise ; un couple étrange ne tarde pas à rejoindre leur région isolée.

Mon avis : pas le meilleur Zweig, loin de là ! Il s'agit d'une petite nouvelle certes simple et efficace, centrée sur le personnage fantasque du voisin, plein d'un bonheur exubérant et insupportable. Ce qui pourrait facilement devenir une comédie se transforme en tragédie et à cet égard, il s'agit d'un récit habile. Se lit vite et bien !

samedi 4 septembre 2010

Etrangers, d'Anita Brookner


"Etrangers" est un roman sur la solitude. Il nous fait plonger dans l'âme d'un londonien septuagénaire : ce personnage banal, qui a eu une vie ordinaire, se retrouve seul dans une vie étriquée où il est tiraillé entre son envie de de changement et son malaise avec tout bouleversement de son quotidien. L'écriture est à l'image du sujet : lente, pleine de tergiversations, de pensées qui vont, viennent et tournent en rond. On peut s'ennuyer parfois, mais l'auteur parvient à nous faire ressentir ce que vit le personnage : un profond sentiment de solitude, d'inertie et d'écrasement dans ce monde à la fois familier et "étranger".

Critique publiée sur la page "livres" de Paris-Normandie

vendredi 3 septembre 2010

Le Serment des limbes, de Jean-Christophe Grangé


Le genre : polar/thriller français

L'histoire : Matthieu, commandant à la crim' à Paris, est confronté au suicide inexplicable de son collègue et ami d'enfance. Son enquête l'emmène rapidement sur les traces du Diable.

Mon avis : je n'ai pas lu, mais écouté ce livre. Près de 23h d'écoute ! Il s'agit d'un thriller dense et plein d'action, un de ceux qu'on lit sans penser à autre chose mais qu'on a tendance à oublier une fois refermé, même si tout repose sur le fantastique : le diable et tous ceux qui en sont fanatiques est le coeur de l'intrigue. On voyage en Europe, on grimace de dégoût, on s'interroge, on s'étonne.... Pas mal ficelé, honnête dans son genre, mais pas impérissable. Idéal dans les bouchons ! Ou bien au fond de son lit un jour de pluie...

Imhotep, l'inventeur de l'éternité, de Christian Jacq


Le genre : roman historique

L'histoire : celle de l'ascension d'Imhotep, simple ouvrier d'origine modeste, jusqu'aux plus hautes sphères du pouvoir, de ses capacités phénoménales et de son invention suprême, celle de la pyramide.

Mon avis : certes, c'est romancé. Certes, l'écriture est relativement ordinaire. Mais quel voyage ! Pour qui souhaite se plonger dans l'Egypte antique, son atmosphère, ses moeurs, sa grandeur, ce roman est un régal. On côtoie Djéser et la vie de cour comme le quotidien des égyptiens avec leurs croyances. Une lecture facile et agréable.