vendredi 29 avril 2011

Des Bibliothèques pleines de fantômes, de Jacques Bonnet


Le genre : essai sur le rapport des lecteurs avec leurs livres et leurs bibliothèques.

Mon avis : sympathique et plaisant. Parfois un peu trop d'avalanches de titres inconnus (ça agace !) mais les amateurs de livres ne peuvent qu'apprécier ce petit ouvrage qui célèbre l'amour des livres, avec érudition et humour. L'auteur y parle de ses propres manies (de rangement par exemple) et évoque toutes sortes de pratiques, de gens célèbres notamment. Les lecteurs s'y retrouvent forcément à un moment ou à un autre ! Et c'est vrai qu'en dehors du plaisir de lire, il y aussi celui de posséder des livres, de les découvrir, de les feuilleter, de les oublier, de les retrouver, de les ranger... Le drame de les perdre aussi !

lundi 25 avril 2011

Ouest, de François Vallejo


Le genre : roman de moeurs dans la province française au XIXe siècle.

L'histoire : le fils du baron de l'Aubépine, martyrisé par son père pour son manque de virilité, hérite du domaine à la mort de ce dernier. Commence une vie étrange pour Lambert, le garde-chasse, fidèle à ses chiens et à une vie féodale, face à cet aristocrate pétri d'idées républicaines et sans panache.

Mon avis : bof. Oui, il y a un style et une atmosphère, mais je n'ai pas été transcendée. Le style, justement, s'il est original, ne m'a pas complètement séduite (je crois que je préfère décidément la prose très classique, tel Houellebecq). Les personnages sont intéressants, le récit se lit sans déplaisir, mais je n'ai pas été captivée.

dimanche 24 avril 2011

A l'ombre de la guillotine, d'Anne Perry


Le genre : polar historique se déroulant à Paris en 1793.

L'histoire : Célie est blanchisseuse à Paris, mais elle aide surtout Victor Bernave, un partisan de la Révolution qui souhaite empêcher la mort de Louis XVI pour éviter le chaos qui s'ensuivra d'après lui pour le pays.

Mon avis : cela faisait bien longtemps que je voulais lire ce livre dont l'argument était si alléchant, surtout quand on a tant aimé la série des Reavley et donc le talent d'Anne Perry en matière de polar historique ! Eh bien, pffuuhh... Je n'ai jamais réussi à me passionner pour ce récit. Pourtant, on y voit de l'intérieur le Paris de la Révolution, on y croise Danton, Marat, Robespierre, Saint-Just, on y hume l'atmosphère de terreur de ces années, et l'invention de ce complot y est ingénieuse, mais... bof.

jeudi 21 avril 2011

Le Coeur régulier, d'Olivier Adam


Le genre : roman français, lyrique, sur les relations frère-soeur.

L'histoire : la narratrice, Sarah, part pour le Japon où a séjourné son frère, suicidé. Elle se remémore leur enfance, leur relation, et remet en perspective la voie qu'elle a choisie.

Mon avis : très beau. Subtil, pudique, sensuel, ce récit évoque une histoire personnelle, une trajectoire sans très grande originalité mais familière. L'auteur se met à la place d'une femme et on y croit totalement. Le Japon imprègne aussi joliment le texte. C'est plein de sensations, de sentiments, on ne s'ennuie pas une seconde. Le style est à la fois sans prétention, sans maniérisme, et en même temps aucunement ordinaire ou creux. J'avais déjà lu le premier, Je vais bien ne t'en fais pas, et bien aimé, mais celui-ci est encore meilleur. Je vais lire les autres ouvrages d'Olivier Adam !

mardi 19 avril 2011

Le Livre des âmes, de Glenn Cooper



Le genre : thriller américain

L'histoire : un manuscrit médiéval étrange, plein de noms et de dates de naissance et de mort, est retrouvé à Londres. Will Piper, ex agent du FBI est sollicité par un ancien membre de l'énigmatique Zone 51, de percer ses secrets.

Mon avis : ce livre est la suite du Livre des morts, que je n'ai pas lu. Dommage ! mais je vais le faire. C'est du bon thriller : un peu de mysticisme, une pointe de fantastique, des rebondissements, du suspense, du voyage... Rien ne manque, et on ne tombe pas des les excès non plus. Je ne suis pas sûre de m'en souvenir dans deux mois, mais dans le genre, j'ai passé un bon moment et dévoré les 400 pages sans respirer.

dimanche 17 avril 2011

Lettres à Missy, de Colette


Le genre : correspondance entre Colette et la Marquise de Morny, dite Missy, entre 1906 et 1941.

Mon avis : c'est étrange comme la prose de Colette dans ses lettres est différente de ses livres. Et c'est tant mieux. On dit tant d'elle que son oeuvre et sa vie se confondent, ce qui est faux : le style épistolaire et le style romanesque sont rigoureusement différents. Du coup, il est vrai que ses lettres ne s'apprécient pas de la même manière ! On y apprend à connaître l'intimité de Colette, mais on n'y goûte pas le même verbe, beaucoup plus familier, pauvre, répétitif et presque moins intime d'une certaine manière.
Dans cette correspondance publiée en 2009 entre Colette et son amante la plus célèbre, rien de sulfureux, mais au contraire beaucoup d'amour spontané, pur, et puéril aussi. Ce n'est pas passionnant, honnêtement, hormis pour l'aspect documentaire, notamment pour la vie de la comédienne et danseuse Colette en tournée. Mais c'est charmant...

jeudi 14 avril 2011

La Blessure la vraie, de François Bégaudeau


Le genre : roman français sur l'adolescence

L'histoire : le narrateur revient sur un été, au milieu des années 80, alors qu'il avait 15 ans et était obsédé par l'idée de perdre sa virginité.

Mon avis : c'est mon premier Bégaudeau (non je n'ai pas lu Entre les murs, je crois que j'avais essayé, mais vraiment les histoires de profs non merci). Il y a un ton, indubitablement. Celui de l'adolescent, sans caricature, sans "jeunisme" non plus. Avec pas mal d'humour aussi. Mais aussi un peu de confusion, à force.
Le récit, c'est celui d'un jeune garçon en pleine puberté pendant ses vacances d'été. Relativement banal, donc ; c'est donc essentiellement sur le style que tient l'intérêt de l'ouvrage. Et c'est assez réussi, par ce mélange de réalisme et de dérision. Le personnage central est le pur produit de son âge, mais est en même temps atypique et attachant, avec son côté 1er de la classe et ses opinions politiques d'extrême-gauche. Pas impérissable, mais bien !

lundi 11 avril 2011

L'Homme chauve-souris, de Jo Nesbo


Le genre : roman policier norvégien se déroulant en Australie

L'histoire : une jeune Norvégienne a été assassinée en Australie. Harry Hole, de la police d'Oslo, y est envoyé pour seconder l'inspecteur chargé de l'enquête.

Mon avis : bof encore. Pourtant, le personnage principal est astucieux et fragile, l'intrigue bien menée, la couleur locale présente, mais je n'ai pas été happée par ce récit et je ne sais pas du tout pourquoi. Je n'ai pas été séduite. C'est la première des aventures de Harry Hole, et il semblerait que cet auteur avec cette série se soit imposé dans son pays et ailleurs comme un des rois du polar. Mais pour ma part... bof. Côté Europe du Nord, rien décidément n'approche en qualité Mankell et Stieg Larsson !

dimanche 10 avril 2011

Retour parmi les hommes, de Philippe Besson


Le genre : roman français, d'amours homosexuelles et de littérature

L'histoire : Vincent de l'Etoile, narrateur de En l'absence des hommes, est de retour en France après sept années à errer autour du monde. Il raconte son périple (au lecteur) et essaie de reprendre pied. Il rencontre un jeune homme pétillant de vie, Raymond...

Mon avis : bof. En l'absence des hommes avait été une révélation, un coup de foudre, pour le style surtout. Et là, alors qu'il me semble que c'est le même, je ne ressens pas du tout la même émotion. Et même, je me demande si je ne le trouve pas surfait. Il y a chez Besson un style maniéré, qui joue sur les sensations et les émotions, les appositions et les phrases nominales. Peut-être m'en suis-je lassée. Peut-être n'étais je pas disposée, c'est possible aussi. L'histoire se répète un peu également, puisque cette fois c'est Raymond Radiguet que rencontre le narrateur, après Marcel Proust. L'argument est plaisant. Mais on n'a pas le sentiment de mieux connaître l'auteur du Diable au corps, plutôt l'impression que Besson le fait coller aux personnages qu'il a l'habitude de camper. Bref, bof.

dimanche 3 avril 2011

Le Rasoir d'Ockam, de Henri Loevenbruck


Le genre : thriller français

L'histoire : Ari Mackenzie travaille aux RG et est spécialiste des sectes. Il est amené à enquêter sur le meurtre d'un ami de son père, dont on a vidé liquéfié et vidé le cerveau ; ce qui l'amène sur la piste de manuscrits médiévaux, objets d'une mystérieuse quête.

Mon avis : ni franchement bon, ni tout à fait mauvais... Certes, c'est bien rythmé, l'histoire ne ménage ni les rebondissements, ni le sanglant, ni la part de mysticisme, ni les personnages hauts en couleur, ni même l'histoire de coeur. Tous les ingrédients du thriller sont là et relativement bien dosés. Mais ce livre ne sort pas vraiment du lot, ne brille ni par son originalité ni par son style. A force d'en lire, on cherche le petit plus, et ici il n'y en a pas, même si on ne s'ennuie pas, ce qui est l'objectif premier d'un thriller !