dimanche 21 septembre 2014

Je vais mieux, de David Foenkinos

Le genre : roman français sur la famille, l'amour, la vie L'histoire : le narrateur, mari et père de famille, a 40 ans quand un inexplicable mal de dos vient remettre en cause son existence. Mon avis : déçue. J'avais beaucoup aimé tout ce que j'ai lu de cet auteur jusque-là, et notamment son humour et sa dérision. Ce roman-là, beaucoup plus bavard, est aussi beaucoup moins drôle (même s'il s'efforce de l'être souvent), beaucoup moins intéressant, beaucoup moins subtil dans son analyse de la psychologie humaine. La résolution de ce mal de dos est tout sauf sur une surprise et se fait inutilement et longuement attendre. L'histoire est donc très banale, et le style sauve un peu le livre mais à mon avis pas assez pour en conseiller la lecture.

La Petite amie imaginaire, de John Irving

Le genre : autobiographie L'histoire : texte court publié en 1996 dans lequel John Irving racnte son parcours jusqu'à son succès grâce au Monde selon Garp. Mon avis : un peu déçue. Ce livre ressemble à un livre de commande, dans lequel l'auteur n'a pas réussi vraiment à se livrer, par pudeur. Le sujet dont il parle avec enthousiasme et à profusion, c'est la lutte. Quand on n'y connaît rien, ou qu'on s'y intéresse moyennement, c'est assez lassant car Irving est très technique sur le sujet. Le portrait qui se dessine de ces souvenirs dans leur ensemble c'est celui d'un homme discret, peu sûr de lui-même, qui s'efforce surtout de rendre hommage à ceux qui l'ont marqué et encouragé.

La Vie rêvée d'Ernesto G., de Jean-MIchel Guenassia

Le genre : Roman français sur le XXe siècle L'histoire : Joseph Kaplan est un médecin juif né au début du XXe siècle à Prague, qui va passer sa vie et sa carrière successivement à Paris, à Alger, dans le désert, puis à nouveau à Prague au moment de l'arrivée du communisme. Mon avis : pas mal. J'ai mis un moment à me mettre dans cette fresque, mais une fois lancée, j'ai pris du plaisir à suivre cet homme qui traverse les époques et à revivre avec lui un peu de la vie parisienne dans les années 30, puis la guerre, puis la ferveur communiste et enfin la désillusion. Le personnage principal n'est pas un héros mais le témoin de quelques dizaines d'années où le monde a connu d'extraordinaires bouleversements.

Sacrifices, de Pierre Lemaitre

Le genre : roman policier L'histoire : la petite amie du commissaire Verhoeven s'est fait battre à mort lors du braquage d'une bijouterie. Sans révéler son implication, celui-ci enquête. Mon avis : c'est le troisième volet d'une trilogie mettant en scène le commissaire Verhoeven, et je n'ai pas encore lu les autres. Je n'ai pas été enthousiasmée comme pour les précédents livres que j'ai découverts de cet auteur. L'intrigue est de bonne facture, mais sans grande originalité. Le personnage principal est intéressant et attachant, mais pas bouleversant. Il n'en reste pas moins que le style de PIerre Lemaitre continue à me séduire, en grande partie parce qu'il me donne un sentiment que je ne trouve pas souvent : celui que l'auteur se fait plaisir en écrivant.

vendredi 5 septembre 2014

L'Automne des incompris, de Hugo Erhard

Le genre : roman français L'histoire : Franck Secondi, testeur aérien, rencontre lors d'un de ses voyages empreints de monotonie une femme dont il tombe très amoureux. Mon avis : pas aimé. Le personnage principal est très agaçant, le ton qui se veut humoristique ne m'a pas amusée, et l'histoire m'a paru sans intérêt.

On ne joue pas avec la mort, de Emily St. John Mandel

Le genre : thriller américain L'histoire : Anton est un employé ordinaire en apparence, qui vient de se marier mais laisse repartir sa femme pendant leur voyages de noces sur une île, où il reste. Mon avis : bof. La construction du récit n'est pas inintéressante : on remonte peu à peu le temps, par morceaux, pour reconstituer l'histoire du personnage principal. L'histoire en elle-même se suit avec intérêt. Il n'en reste pas moins que ce roman n'a pas suscité de grande émotion chez moi.

Au revoir là-haut, de PIerre Lemaître

Le genre : roman historique sur 14-18 L'histoire : A la toute fin de la guerre, Albert et Edouard sont victimes de l'arrivisme de leur capitaine. Après l'armistice, ils rebâtissent ensemble une nouvelle vie. Mon avis : excellent. Difficile de résumer ce livre sans en dévoiler trop et sans l'aplatir. C'est un roman puissant, porté par beaucoup de révolte, tout en évitant le pathos et en incluant l'humour et la tendresse. Sans doute les personnages sont-ils un peu trop romanesques, mais cela n'a aucune importance. On est porté de bout en bout par eux, par l'histoire extraordinaire qu'ils vivent, par le style. C'est un grand, beau et réjouissant roman.