vendredi 30 mai 2014

Pietra viva, de Léonor de Récondo

Le genre : roman sur l'amour, l'amitié, la mémoire. L'histoire : En 1505, Michelangelo, célèbre sculpteur, quitte Rome pour une carrière de pierres afin de choisir le marbre qui devra servir à la construction du tombeau du pape. Mais il est hanté par la mort brutale et inexpliquée du jeune moine Andréa. L'histoire : très beau. Poétique, émouvant, et riche d'une multitude d'impressions, de sensations, de pensées. C'est un magnifique ouvrage sur la solitude d'un artiste épris de beauté, qui va se réconcilier avec son enfance, par la grâce d'un enfant. C'est aussi un récit difficile à résumer ou à expliquer, tant il fourmille de petites touches.

jeudi 29 mai 2014

Séminaire d'introduction à la psychanalyse lacanienne, de Danièle Brillaud

Excellent. Quinze leçons qui permettent d'aborder les points les plus saillants de la théorie de Lacan, grâce à un exposé clair, précis, largement illustré par des cas cliniques tout à fait passionnants. C'est à la fois pointu et précis, un remarquable ouvrage d'introduction.

La Mauvaise rencontre, de Philippe Grimbert

Le genre : roman sur l'enfance, l'amitié et la psychose L'histoire : Loup, le narrateur, raconte son amitié fusionnelle avec son Mando, depuis l'enfance. Mon avis : la première moitié ne m'a pas beaucoup intéressée, un peu trop lente, un peu trop répétitive. En revanche, la deuxième moitié, lorsque l'amitié se fissure et qu'un gouffre apparaît entre les deux personnages, m'a beaucoup plus happée et émue. Il raconte surtout ce qu'on ne veut pas voir, ce qu'on ne peut pas voir, et combien la folie peut être indétectable. A noter l'apparition de Jacques Lacan (jamais nommé cependant mais aisément reconnaissable) et de ses séminaires.

mardi 27 mai 2014

La Sirène, de Camilla Läckberg

Le genre : roman policier suédois L'histoire : nouvelle aventure de Patrik et Erica Falck, qui les met cette fois aux prises avec tout d'abord une disparition mystérieuse, puis avec un groupe d'amis qui reçoivent d'étranges lettres de menace. Mon avis : du roman policier comme on peut les apprécier, avec son suspense savamment distillé, ses personnages attachants. C'est bien fait, sans grande originalité cependant, mais la fin est très décevante car absolument pas crédible. Je ne me suis néanmoins pas ennuyée.

Ecrire, de Marguerite Duras

Le genre : essai sur l'écriture, suivi de plusieurs autres textes courts Mon avis : le court texte intitulé Ecrire, qui date de la fin de la vie de Marguerite Duras, est très beau. Il dit la solitude, la nécessité, l'incommunicable, au travers de la propre expérience de l'auteur. Suivent d'autres textes, notamment celui sur la tombe à Vauville d'un soldat anglais de vingt ans, et qui est très émouvant.

dimanche 18 mai 2014

Confession d'un masque, de Mishima

Le genre : roman autobiographique sur l'homosexualité L'histoire : le narrateur raconte sa vie, depuis son enfance marquée par son attirance pour des garçons, et la douleur de se sentir anormal qui le poursuit jusqu'à l'âge adulte malgré ses tentatives désespérées pour ressembler aux autres. Mon avis : très beau et très émouvant. C'est le premier ouvrage publié de Mishima, au sortir de la guerre, qui lui fait connaître à la fois le succès et le scandale. Avec cette crudité toute japonaise et en même temps une infinité pudeur et une merveilleuse poésie, il décrit les affres de la découverte de la sexualité, de l'homosexualité, et l'atroce solitude de ce jeune garçon.

Mercure, d'Amélie Nothomb

Le genre : roman sur l'amour et la beauté L'histoire : Françoise, infirmière est invitée à aller soigner un vieillard reclus sur une île qu'il a achetée au large de la Normandie. En réalité, c'est son amante de 23 ans, qui se croit défigurée, qu'elle doit soigner en secret. Mon avis : bof. Dans le même genre d'histoire, j'ai pensé très fort aux Yeux sans visage, film de Franju, qui m'avait beaucoup marquée. Une fois de plus, els romans d'Amélie Nothomb me déçoivent. Pas d'humour, mais un propos faussement provocant, une réflexion faussement originale.

S'abandonner à vivre, de Sylvain Tesson

Genre : nouvelles Mon avis : style merveilleux, comme tout ce qu'écrit Sylvain Tesson, avec ce mélange de poésie et de brutalité parfois. Mais les nouvelles n'ont à mon avis pas le souffle de ses récits au long court. On voyage néanmoins aux quatre coins du globe, on rencontre des gens intéressants, on côtoie des fragments d'histoire...

Arab jazz, de Karim Miské

Le genre : roman policier français L'histoire : A Paris, dans le 19e, Ahmed vit une existence de reclus, au milieu de polars comme seule véritable compagnie, jusqu'au jour où sa voisine est atrocement assassinée. Mon avis : très bon. Même si le récit n'épargne pas quelques clichés, il n'en reste pas moins que l'intrigue policière et l'histoire d'amour qui se déroule en parallèle sont fort attachants et fort bien menés. Très agréable.