lundi 30 mars 2015

Docteur Sleep, de Stephen King

Le genre : roman d'épouvante L'histoire : Danny, le petit garçon de Shining, est maintenant adulte. Et il a sombré dans l'alcoolisme et l'errance, jusqu'à ce qu'il se pose dans une petite ville et commence à y trouver un peu la paix. Mon avis : très bon ! Certes, ce n'est pas super intello, on n'y apprend pas grand-chose et sans doute que ça ne bouleverse pas votre existence, mais c'est hyper bien ficelé, on est happé pendant plus de 500 pages sans interruption. On croit à tous les événements surnaturels, on frissonne, on compatit... Et pour tout ça, il faut énormément de talent. Et transporter son lecteur, n'est-ce pas un des plus grands rôles de la littérature ? Et de surcroît, ce n'est ni superficiel, ni bienpensant, ni racoleur comme peuvent l'être bon nombre de "best-sellers". Ce bouquin, je l'aurai peut-être oublié dans un mois, mais j'aurai passé un super moment, en immersion dans un autre monde. Merci Stephen King.

dimanche 29 mars 2015

Le Livre du grand secret, de Serge Brussolo

Le genre : roman d'anticipation L'histoire : le jeune Puck passe régulièrement ses vacances avec son grand-père, vieux fou pour certains, agent secret pour d'autres, qui lui confie avant de mourir des secrets sur l'avenir du monde. Mon avis : pas mal. Si ce n'est pas le meilleur Brussolo, c'est néanmoins un court roman qui se lit avec plaisir, grâce à l'art de l'auteur de rendre les personnages attachants et l'histoire originale sans être complètement extravagante.

dimanche 22 mars 2015

Voyageur malgré lui, de Minh Tran Huy

Le genre : roman français sur la famille, les racines, le voyage et l'exil. L'histoire : la narratrice est à New York quand elle découvre l'histoire d'Albert dadas, atteint de "tourisme pathologique". Le destin tragique de cet homme du 19ème siècle l'amène à revenir à l'histoire de sa propre famille, marquée par les exils. Mon avis : pas terminé. J'avais adoré La double vie d'Anna Song, mais là, impossible de me passionner pour ce récit qui multiplie les points de vue, les histoires, les époques.

Invisible, de Paul Auster

Le genre : roman américain L'histoire : un jeune étudiant newyorkais rencontre un mécène et sa maîtresse avec lesquels il se lie jusqu'au jour où leur association vole en éclats. Mon avis : pas mal. Le récit, centré sur le personnage d'Adam Walker sur plusieurs décennies et sur le lien mortifère qu'il le lie à un homme aussi charismatique qu'énigmatique, se suit avec intérêt du début à la fin. Sans être impérissable, ce roman sait capter son lecteur en ménageant un suspense sur la personnalité des protagonistes.

Les Russkofs, de Cavanna

Le genre : autobiographie L'histoire : cet ouvrage suit Les Ritals et raconte la vie de Cavanna à partir du moment où à 16 ans, la guerre démarre, et où il est contraint de partir en Allemagne pour le STO. Mon avis: excellent, bouleversant, indispensable. Cavanna y raconte une merveilleuse histoire d'amour : sa rencontre avec Maria. Mais aussi, comme le titre l'indique, sa découverte et son amour pour la culture russe. On y découvre aussi un autre visage de la guerre, loin du front et des camps de concentration, de la violence ordinaire de l'époque nazie. La langue unique de Cavanna est pleine de poésie, de vérité, de douceur et de crudité. Je le savais déjà, mais cet ouvrage me l'a rappelé: on a perdu une personne rare et précieuse quand Cavanna est mort.

Soufi mon amour, d'Elif Shafak

Le genre : roman américain sur le soufisme et l'amour L'histoire : Ella Rubinstein, américaine conventionnelle à la vie sans aspérité, remt en cause son existence en découvrant un ouvrage parlant du soufisme. Mon avis: je ne suis pas allée au-delà du premier tiers. J'avais pourtant beaucoup aimé La Bâtarde d'Istanbul du même auteur, mais là, le mélange de trop de voix d'une part, et le personnage de la narratrice initiale, trop stéréotypé à mon goût, m'ont fait abandonner ma lecture.

mardi 3 mars 2015

Le Chardonneret, de Donna Tartt

Le genre : roman picaresque américain L'histoire : Theo est un jeune garçon qui vit à New York seul avec sa mère depuis que son père est parti. Sa vie est irrémédiablement bouleversée le jour où sa mère meurt. Mon avis : bien. Pas facile de tenir 800 pages (écrit tout petit) mais on peut reconnaître à l'auteur l'art de ficeler son histoire de telle sorte qu'on ne s'ennuie pas. C'est enlevé, exotique, émouvant. Si je n'ai pas été absolument emballée, c'est parce que, malgré l'extraordinaire destin du héros, cette histoire n'est pas impérissable. De plus, à plusieurs endroits, c'est un peu trop bavard ; notamment les dernières pages m'ont beaucoup déçue. Le roman s'achève sur une dizaine de pages de circonvolutions psychologiques qui m'ont laissée de marbre. C'est sans doute ce que je reprocherais à ce livre : d'avoir probablement voulu s'étoffer d'une dimension psychologique qui en réalité n'apporte rien.