mardi 29 juillet 2014

Le Temps de la sorcière, d'Arni Thorarinsson

Le genre : polar islandais L'histoire : le journaliste Einar est muté dans le Nord de l'Islande où il est confronté à plusieurs événements concomitants : un adolescent qui disparaît, une touriste qui se noie... Mon avis : bien aimé cette première lecture des aventures d'Einar. C'est surtout le personnage que j'ai trouvé plaisant, subtil mélange d'humour et de tristesse. Quant à l'intrigue, sans être très marquante, elle est bien menée, bien rythmée, et permet de se plonger dans un pays méconnu.

vendredi 25 juillet 2014

Chair et cuir, de Félicien Marceau

Le genre : roman sur la société, la sexualité, les relations humaines L'histoire : le narrateur raconte son existence et ses interrogations depuis l'enfance jusqu'au meurtre de sa femme, sur ce qu'il nomme "le système". Mon avis : roman inclassable, très étrange, un ovni littéraire. Publié dans les années 50, le ton est pourtant assez moderne, très oral, assez cru aussi. Le narrateur n'est pas sympathique, voire de moins en moins ; on se demande un peu s'il est fou mais au fond il ne l'est sans doute pas ; il nous interroge au contraire sur la société de faux semblant dans laquelle nous vivons en se racontant. Difficile de parler de ce livre qui ne ressemble donc pas vraiment, ni pour le style, ni pour le propos, à quoi que ce soit d'autre.

Flic, de Bénédicte Desforges

Le genre : chroniques autobiographiques L'histoire : femme policier pendant des années, l'auteure témoigne à la fois du quotidien de la rue mais aussi de l'ambiance entre collègues. Mon avis : très intéressant. L'auteur, avec beaucoup d'émotion et sans doute beaucoup d'honnêteté, raconte toute une série d'histoires vécues dans sa vie de flic, histoires tragiques ou dérisoires. Ecrit en hommage au travail de flic de terrain, ce livre dénonce aussi avec beaucoup de virulence la hiérarchie policière et le système. Aujourd'hui exclue de celui-ci, semble-t-il, l'ex-flic parle sans langue de bois et de l'intérieur de ce qu'il y a de formidable comme d'affreux dans ce métier, à tous points de vue.

La Parole est au cadavre, de Perrine Rogiez-Thubert

Le genre : ouvrage technique sur les scènes de crime Mon avis : excellent. A la fois très technique mais parfaitement abordable, très clair pour le profane. L'auteure décrit et explique les principales caractéristiques de ce qu'on trouve et analyse sur une scène de crime selon les circonstances.

Les Nouvelles Chroniques d'un médecin légiste, de Michel Sapanet

Le genre : chroniques Mon avis : intéressant. Ce livre ne vaut pas pour le style, au mieux sans intérêt, voire mauvais, mais pour l'aspect documentaire. L'auteur (qui a publié plusieurs volumes du même genre) est un médecin légiste qui raconte des anecdotes vécues : le ton se veut cocasse et en effet, les histoires choisies sont souvent risibles, mais ce qui est véritablement intéressant, c'est plutôt de le voir à l'oeuvre et de percevoir une réalité de terrain qui n'est pas tout à fait celle que l'on nous laisse voir dans les films, les séries ou les polars.

Histoire de mes assassins, de Tarun Tejpal

Le genre : roman indien sur les différentes couches de la société indienne contemporaine L'histoire : le narrateur, un journaliste d'investigation de Delhi, est l'objet d'une tentative d'assassinat. Cinq suspects sont arrêtés, dont chaque parcours est raconté. Mon avis : mitigé. Il y a donc six histoires qui sont racontées dans ce gros roman : celle du journaliste m'a paru la moins intéressante, en ce que le personnage n'est guère sympathique et j'ai eu du mal à m'immerger dans les méandres politico-financiers dans lesquels il évolue. Les cinq autres en revanche sont plus intéressantes et plus émouvantes : les cinq assassins viennent de milieux différents, globalement misérables qui donnent à voir des moeurs très dures au sein de la population indienne. Violence, archaïsme, poids des traditions : c'est ce qui domine. A quoi s'ajoute un ton ironique de temps à autre. C'est peut-être cet entremêlement des genres, des thèmes, des propos, qui m'a empêchée de vraiment apprécier.

Terminus Belz, d'Emmanunel Grand

Le genre : thriller français L'histoire : Marko, Ukrainien, fuit son pays avec trois autres amis de façon clandestine. Dans leur trajet jusqu'en France, ils tuent leurs passeurs, des mafieux roumains, quand ils tentent d'agresser la femme qui est parmi eux. Ils se séparent et Marko vient se réfugier sur l'île de Belz en Bretagne, où bientôt d'étranges meurtres surviennent. Mon avis : Il y a pas mal de clichés et la fin est un peu rapide et moyennement crédible. De plus, je n'ai pas trop aimé l'aspect légende et paranormal, d'autant que c'est abandonné sans véritables explications sur les apparitions bizarres. Je dirais également qu'il n'y a pas vraiment de recherche stylistique. Mais en terme de rythme, c'est bien fichu, de même que pour l'évocation de la vie de pêcheur et de la mafia de l'est. Et j'ai lu ce livre sans ennui. C'est une aventure bien ficelée qui a un certain exotisme : l'île de Belz et les pays de l'est. C'est ce qui fait tout l'intérêt.

L'Avenir dure longtemps, de Louis Althusser

Le genre : autobioggraphie L'histoire : à la suite du meurtre de sa femme, du non lieu et de son internement, Louis Althusser écrit ce livre pour essayer de comprendre son geste. Mon avis : passionnant. C'est la deuxième fois que je lis ce livre, et mon intérêt n'a pas faibli. Même s'il y a des passages un peu plus longuets, que l'ensemble est sans doute un peu décousu, il s'agit d'un livre étonnant et émouvant qui n'explique bien sûr pas la folie, qui ne permet pas de comprendre un tel geste, mais qui permet malgré tout de plonger dans la psyché de quelqu'un qui est à la fois ordinaire et malade. La frontière est floue...