vendredi 27 février 2015

L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage, de Haruki Murakami

Le genre : roman japonais sur l'amitié, la solitude... L'histoire : le héros, Tsukuru Tazaki a vécu avec quatre amis une amitié exceptionnelle à l'adolescence, jusqu'au jour où ceux-ci coupent brutalement tous leurs liens avec lui. Cet événement marque profondément le jeune homme qui en aura l'explication seize ans plus tard. Mon avis : excellent. Même si ce roman n'est peut-être pas mon préféré parmi ceux de Murakami, je l'ai dévoré. J'ai aimé en particulier, comme souvent mais peut-être encore plus ici, cette façon qu'a l'auteur de parler de gens ordinaires pour en montrer toute la singularité ; j'ai aimé aussi cette idée qu'on porte des choses en soi dont on ne mesure pas toute l'importance ; et également qu'on ne se connaît pas comme les autres nous connaissent. Je recommande !

Un Secret du docteur Freud, d'Eliette Abécassis

Le genre : roman biographique L'histoire : Ce livre raconte un moment de l'histoire de Freud, celui où en 1938 il doit se résoudre, avec réticence, à quitter Vienne. Mais il est retenu en grande partie par un secret, celui de sa correspondance avec son ancien ami Fliess. Mon avis : sans intérêt. On ne croit pas au personnage de Freud, d'une part, et d'autre part, le fonds, véridique, est traité de façon creuse. Si on connaît un peu Freud, la psychanalyse, sa relation avec Fliess, on ne peut qu'être agacé par cette histoire superficielle.

Le Grand Coeur, de Jean-Christophe Rufin

Le genre : roman biographique L'histoire : Jacques Coeur, au XVe siècle, connaît un destin hors du commun. Ce fils d'artisan anonyme grandit à Bourges, puis devient grand Argentier du Roi, plus riche que l'Etat, avant de finir disgracié et exilé. Mon avis : très bien. Rufin cherche à réhabiliter un personnage méconnu de l'histoire de France et a fait pour cette raison d'importantes recherches. Peut-être que son héros est un peu trop positif pour être totalement crédible mais en tout cas il nous fait traverser le XVe siècle avec enchantement. C'est un véritable récit d'aventures médiévales et une histoire extraordinaire racontée avec maestria qui mérite le détour.

dimanche 8 février 2015

Etranges rivages, d'Arnaldur Indridason

Le genre : polar islandais L'histoire : Erlendur revient sur les lieux de son enfance, où son frère a disapru quand il était enfant lors d'une tempête de neige. Il se retrouve à enquêter officieusement sur la disparition d'une femme, elle aussi, dans la neige, quelques dizaines d'années plus tôt. Mon avis : très bon. On retrouve le personne sombre, tourmenté, solitaire et droit du commissaire Erlendur, en proie à sa propre histoire. Comme à l'habitude, les personnages sont peu sympathiques, l'atmosphère est lourde et dure. Il fait très froid et on se laisse emporter...

Dans les forêts de Sibérie, de Sylvain Tesson

Le genre : journal de bord d'un séjour de six mois en solitaire en Sibérie, à cinq jours de marche du village le plus proche. Mon avis : très intéressant. L'auteur ne fait pourtant pas grand-chose, pendant ces six mois, même s'il voit un peu de monde de temps en temps. Mais cette expérience de solitude extrême et d'inactivité, qu'il voulait faire avant ses 40 ans, est en réalité passionnante, à cause de ses talents de conteur principalement. Le luxe, c'est peut-être effectivement de ne rien faire, de toucher du doigt la beauté du monde et de s'en satisfaire, de se confronter à sa simple condition d'être humain.

Profondeurs, de Henning Mankell

Le genre : roman suédois sur l'amour et la solitude L'histoire : A la veille dela première guerre mondiale, un hydrographe suédois est envoyé à bord d'un navire afin d'effectuer des relevés. Au cours du voyage, son chemin croise une île où vit une femme seule. Mon avis : mitigé. L'atmosphère et le rythme sont à l'image du personnage : lent, sombre, froid. C'est ce qui rend le récit intéressant, poétique, original, mais dans le même temps, c'est aussi ce qui le fait apparaître moins plaisant.