jeudi 31 décembre 2009

La Double vie d'Anna Song, de Minh Tran Huy


Le genre : roman français d'amour et de musique.

L'histoire : le narrateur, Paul, perd ses parents dans un accident de voiture, et s'éprend à l'âge de 8 ans de la jeune Anna, passionnée et prodige du piano.

Mon avis : magnifique. C'est une extraordinaire histoire d'amour, c'est écrit avec beaucoup de délicatesse, et c'est narrativement original puisque le récit fait par Paul est entrecoupé d'articles de presse qui déroulent une autre histoire d'Anna Song, qui vient reconsidérer ce que raconte le narrateur. C'est un roman riche, presque parfait si cela peut avoir un sens. Ne pas lire la quatrième de couverture, qui dévoile comme c'est souvent le cas (faudrait qu'on m'explique d'ailleurs, cette crétinerie sans nom), bien trop de l'histoire !

jeudi 24 décembre 2009

Eloge du gaucher, de Jean-Paul Dubois


Le genre : réflexions diverses sur les gauchers.

Mon avis : décousu, drôle, intéressant. Il s'agit là d'une des premières publications de Jean-Paul Dubois, qui est un "gaucher contrarié", et qui règle ses comptes avec ce statut. S'il évoque beaucoup de choses personnelles douloureuses, il y a aussi énormément d'humour dans ce livre. Ayant depuis toujours une affection pour les gauchers au point de regretter d'être droitière et de m'entraîner fréquemment à écrire de la main gauche, j'avais depuis longtemps envie de lire ce livre, et je n'ai pas été déçue. Pour avoir entendu une fois une amie cultivée, intelligente et que je croyais tout à fait ouverte, dire que pour elle être gaucher lui apparaissait presque comme une tare, je dirais que ce livre est de salut public !

dimanche 20 décembre 2009

Le Sang des roses, de Patrick Cauvin


Le genre : polar sur l'esclavage des enfants en Inde.

L'histoire : un français règne sur les fabriques de tapis en Inde, et mène l'enquête sur un enfant assassiné retrouvé dans un bateau de transport.

Mon avis : mitigé. Si les histoires qui concernent l'Inde ont, me semble-t-il, toujours un parfum d'étrangeté particulier, si le personnage de l'enfant est attachant, l'écriture m'a paru trop volontairement poétique pour être autre chose que prétentieuse. Dans le genre, je préfère largement Vargas.

vendredi 18 décembre 2009

La Vie aux aguets, de William Boyd


Le genre : roman d'espionnage anglais, sur fond de 2de guerre mondiale

L'histoire : celle d'une émigrée russe qui devient espionne pour un service secret anglais, et en parallèle celle de sa fille, qui découvre l'histoire de sa mère, une trentaine d'années plus tard.

Mon avis : bof. Je crois que l'espionnage c'est pas vraiment mon truc, parce que je n'y comprends pas grand chose le plus souvent. Ici, par exemple, à part la toile de fond, qui est la propagande des Anglais avant Pearl Harbour pour persuader les Américains d'entrer en guerre contre les nazis, toutes les manoeuvres, mensonges, complots et autres me sont passés loin de l'entendement. L'originalité du roman réside sans doute en ce que les deux personnages principaux sont des femmes, ce qui n'est pas courant dans ce genre. Et de fait, les deux héroïnes, au caractère très éloigné, sont loin d'être dénuées d'intérêt. Mais bon...

mardi 15 décembre 2009

La Sanction, de Trevanian


Le genre : roman d'espionnage américain, flirtant avec l'art et l'alpinisme.

L'histoire : un jeune prof d'histoire de l'art, collectionneur de toiles volées, est assassin pour le compte d'une organisation secrète. Une mission l'amène à renouer avec une de ses passions : l'alpinisme.

Mon avis : original. Si le début m'a semblé un peu prétentieux et peu convaincant, toute la deuxième partie du roman, centrée sur l'alpinisme, est véritablement sensible et haletante. L'histoire ne brille pas par son originalité, les personnages non plus, mais l'évocation de la montagne et de ce sport à haut risque sont évoqués avec énormément de subtilité. Il paraît que l'auteur est une très célèbre énigme aux Etats-Unis.

dimanche 13 décembre 2009

Wilt prend son pied, de Tom Sharpe


Le genre : roman anglais loufoque

L'histoire : les (troisièmes) mésaventures du prof de culture générale dans un lycée technique, de sa femme et de ses quadruplées, mêlant cette fois des histoires de drogue, de malfrats, d'américains paranoïaques, et de flics stupides.

Mon avis : bof, cette fois. Je ne suis pas parvenue à me laisser embarquer dans les élucubrations abracadabrantes, et je n'ai pas beaucoup ri non plus. Certes, le personnage de la femme de Wilt m'est toujours sympathique, et il y a une forme d'autodérision très british qui reste appréciable, mais cela n'a pas suffi à passer un vrai bon moment. J'en essaierai peut-être encore un autre, un de ces jours, quand même !

dimanche 6 décembre 2009

Le Valet de Sade,de Nikolaj Frobenius


Le genre : roman norvégien sur le XVIIIe s. français

L'histoire : est celle d'un homme nommé Latour, né d'une hommasse honfleuraise, dont il a hérité la laideur, et l'incapacité à ressentir la douleur. Sa vie le conduit à Paris, de l'apprentissage de l'anatomie à celui du meurtre, et à devenir le laquais du Marquis de Sade, avec qui il va entretenir une relation trouble.

Mon avis : prometteur et décevant. Dans le genre, j'ai pensé au Parfum de Süskind, mais c'est ce dernier qui l'emporte haut la main. Malgré des trouvailles narratives intéressantes (l'alternance de la 3ème et de la 1ère personne du singulier), le récit devient de plus en plus décousu et l'on perd le fil de la personnalité du personnage principal. La présence de Sade laisse également sur sa faim.

samedi 5 décembre 2009

Sans un mot, de Harlan Coben


Le genre : polar américain.

L'histoire : un adolescent s'est suicidé, un de ses amis déprime, ses parents s'inquiètent, des femmes sont battues et assassinées...

Mon avis : très efficace. Dans le genre impeccablement ficelé, narré, dénoué, Harlan Coben est un maître. Certes, on oublie vite les histoires, mais on passe un bon moment dans ses romans où l'art du suspense atteint des sommets. Ici, pas de détective ou de policier vedettes, mais des individus lambdas pris dans des circonstances exceptionnelles. C'est sans doute sans charme, mais c'est de la virtuosité quand même.

mercredi 2 décembre 2009

Vous aurez de mes nouvelles, de Jean-Paul Dubois


Le genre : recueil de nouvelles.

Mon avis : du Dubois, quoi ! La nouvelle n'est pas le genre que je préfère, mais avec un auteur comme Dubois, on ne peut pas s'ennuyer. Même si je suis loin d'avoir tout aimé, ou même tout compris, il y a toujours chez lui une tristesse qui se mêle à l'humour, et ce qui fait tout le charme de son écriture pour moi. On n'atteint pas au délicieux cynisme de "Kennedy et moi" ni à la poésie d'"Une vie française", mais on passe un bon moment.