mardi 26 juin 2012

La Méthode Schopenhauer, de Irvin Yalom

Le genre : roman américain sur la philosophie de Schopenhauer et sur la psychothérapie L'histoire : Julius est psychiatre et il vient d'apprendre qu'il va bientôt mourir. Il recontacte un patient qu'il a suivi pendant trois ans et auprès de qui la cure analytique n'a eu aucun effet. Celui-ci est sur le point de devenir psychothérapeute. Mon avis : distrayant. Comme pour le précédent que j'ai lu, Et Nietzsche a pleuré, il y a un aspect didactique qui me semble un peu fumeux (j'ai d'ailleurs relevé une erreur, alors que je ne suis pas spécialiste de Schopenhauer). C'est truffé de citations et le récit est même entrecoupé des épisodes de la vie de Schopenhauer, et il serait faux de dire qu'on n'y apprend rien quand on part de rien. Mais c'est un peu prétentieux. Et le personnage censé être l'inconditionnel du philosophe pessimiste n'est pas très crédible. En réalité, ce qui m'a le plus intéressée, c'est la description des séances de thérapie de groupe (ce qui représente une grande partie du roman). Quant à la vulgarisation de la philosophie, c'est vraiment le mot.

mardi 19 juin 2012

Testament à l'anglaise, de Jonathan Coe

Le genre : roman anglais sur la famille et le pouvoir L'histoire : la famille Winshaw règne sur l'Angleterre, via ses nombreux membres corrompus et sans scrupules. Un jeune homme dépressif est chargé d'en écrire la biographie. Mon avis : si je crois avoir préféré La Maison du sommeil, ce roman d'une grande complexité dans sa structure mais limpide à lire est prenant et intéressant de bout en bout. Les narrateurs se succèdent, comme les époques, mais on s'y retrouve avec beaucoup d'aisance, ce qui est sans doute sa plus grande originalité et sa plus grande réussite. Mais en plus de cela, les personnages sont attachants, et le tableau de l'Angleterre et des jeux de pouvoir valent aussi la lecture.

vendredi 15 juin 2012

Follow the sharks, de William G. Tapply (VO)

Le genre : roman policier américain L'histoire : l'avocat Brady Coyne est amené à enquêter sur le kidnapping d'un jeune garçon, fils d'un ex joueur de baseball dont il a été l'agent et l'ami. Mon avis : William G. Tapply est le merveilleux auteur de la trilogie mettant en scène Stanley Calhoun (Dérive sanglante, Casco Bay et Dark Tiger), publiée chez Gallmeister, mais il a aussi écrit une longue série de romans policiers mettant en scène un avocat, Brady Coyne. Ceux-ci ne sont pas (encore ?) traduits en français, bien qu'ils aient été écrits dans les années 80. L'impression que j'ai eue n'a pas été aussi enthousiaste que pour les trois romans que j'ai lus en français, mais la lecture a néanmoins été fort plaisante : on est dans un genre policier traditionnel, avec un personnage principal fouillé, humain, drôle. Je ne vais pas hésiter à en lire d'autres !

mercredi 13 juin 2012

La Maladie humaine, de Ferdinando Camon

Le genre : autobiographie L'histoire : l'auteur, journaliste italien, entreprend une analyse et évoque ses errements Mon avis : des moments plaisants et émouvants, notamment le début et la fin. Et puis des passages étonnants, comme les scènes de thérapie collective, ou l'évocation de certaines pratiques de la part d'étranges psychanalystes. Mais on reste un peu sur sa faim. L'auteur ne raconte que des bribes de son analyse, surtout des sentiments qu'il a éprouvés pour son analyste, de certaines choses étonnantes qu'il a faites ou vécues. L'ensemble n'est donc pas véritablement un récit mais un témoignage parcellaire un peu décousu. Qui n'en est pas moins agréable à lire.

Love and friendship, d'Alison Lurie (VO)

Le genre : roman américain sur l'amour L'histoire : une jeune femme de bonne famille mariée à un professeur d'université dans un petite ville américaine et mère d'un petit garçon, commence à s'ennuyer ferme quand elle rencontre un musicien coureur de jupons. Mon avis : bof. Les romans d'Alison Lurie commencent à beaucoup se ressembler au fur et à mesure de mes lectures. Si j'ai adoré Foreign Affairs et The Last Resort, celui-là n'a pas fait mon bonheur. S'il se lit sans déplaisir, il ne laisse pas grand-chose derrière lui. Les errements sentimentaux des personnages sont un peu poussifs et l'humour ne m'a pas paru non plus très présent comme dans les précédents romans cités.