mercredi 31 décembre 2014

Moonlight Mile, de Dennis Lehane

Le genre : polar américain L'histoire : Patricle Kenzie et Angela Gennaro, ex détectives privés aujourd'hui mariés et parents d'une petite fille, se trouvent à nouveau confrontés à l'histoire d'enlèvement qui les avaient marqués douze ans plus tôt (dans Gone baby gone) Mon avis : très bien. Beaucoup d'humour, mais aussi de gravité dans ce polar qui met en scène des personnages attachants et aussi des questions morales.

L'Expert, de Trevanian

Le genre : thriller amércain L'histoire : Jonathan Hemlock, le critique et collectionneur d'art et également ex-tueur, se retrouve malgré lui mêlé à l'affrontement entre deux organisations anglaises, plus meurtrière l'une que l'autre. Mon avis : mauvais. Toute la narration repose à la fois sur une pseudo érudition puisqu'il est beaucoup question d'art, et d'horreur, puisque le raffinement et la cruauté sont l'apanage des personnages principaux. C'est prétentieux et sans réel intérêt.

Robe de marié, de Pierre Lemaitre

Le genre : thriller français L'histoire : Sophie, une jeune femme à l'équilibre mental fragile, est devenue gouvernante pour un jeune garçon, jusqu'au jour où elle le retrouve assassiné dans son lit. Persuadée qu'elle va être accusée, elle prend la fuite. Mon avis : Pierre Lemaître a un talent indéniable pour les retournements de situation et pour la tension à la limite du supportable. L'histoire, au bout du compte, n'est pas parfaitement crédible, loin de là, mais on passe un agréable moment.

Philippe Roth, J'ai épousé un communiste

Le genre : roman américain de moeurs sur le maccarthysme L'histoire : Un jeune homme grandit en proie à la fascination qu'exerce sur lui un Juif communiste marié à une star, dans une époque troublée par la montée de la chasse aux sorcières. Mon avis : Je n'ai pas dépassé la moitié. Le sujet m'intéressait et il paraît que Roth, c'est génial. Mais pour ma part j'ai trouvé la narration longue, poussive, avec des allers-retours fastidieux entre les époques. Pas vu l'intérêt.

La Tête de l'emploi, de David Foenkinos

Le genre : roman français sur la vieillesse, le couple, la famille. L'histoire : Bernard, un quinquagénaire sans histoire, va se retrouver brutalement confronté à une série d'échecs : sa fille quitte le nid, il perd son boulot, sa femme le quitte... Mon avis : sans intérêt. Déjà, avec Je vais mieux, j'avais été assez déçue. Dans ce nouveau roman, Foenkinos reprend une histoire très semblable, et de surcroît la déroule de façon encore plus creuse.

David Lodge, Des Vies à écrire

Le genre : recueil d'articles sur des écrivains et leurs biograph(i)es Mon avis : Je ne connaissais pas la plupart des auteurs dont parle David Lodge dans cet ouvrage. Ce n'était pas inintéressant d'apprendre un peu à les connaître, eux et leurs oeuvres, d'autant que ce sont tous des écrivains que Lodge connaît bien et qu'il a même pour la plupart côtoyé. L'ensemble est un peu disparate, peut-être, mais relativement plaisant à lire.

dimanche 30 novembre 2014

L'Aube, de Elie Wiesel

Le genre : recit sur la mort et le terrorisme. L'histoire : le narrateur, Elisha, a 18 ans et est un rescapé de Buchenwald. Après la guerre, il s'engage auprès du mouvement terroriste juif en Palestine qui s'oppose à l'occupation anglaise. En représailles à la mort programmée d'un des leurs, arrêté lors d'une opération, il doit tuer un otage anglais. Mon avis : émouvant et beau. Ce récit de la nuit qui précède l'exécution de l'otage, hantée par les spectres du passé du jeune bourreau désigné, est très bien mené. Troublant, ce court texte parle des Juifs de l'après-guerre, de la question du terrorisme, de la mort, de la solitude, de la foi. Je ne crois pas qu'il y ait de "message" mais plutôt l'envie de susciter un questionnement, sur le bien et le mal, sur le passé et le présent, sur la responsabilité. C'est fait ici avec poésie et émotion.

Les Jeux de l'amour et de la mort, de Fred Vargas.

Le genre : policier français L'histoire : Tom est un jeune peintre parisien sans renom. Il s'arrange pour être invité à la soirée de l'artiste le plus célèbre afin de lui montrer ses oeuvres, mais bute sur un cadavre dans le bureau du grand homme... Mon avis : bof. L'histoire se lit sans déplaisir, les personnages, en tout cas certains, sont plutôt attachants. Mais on est loin encore du ton et de la couleur des meilleurs polars de Fred Vargas. Si la fantaisie pointe de façon ténue, et rend d'ailleurs cet ouvrage agréable, on est très loin d'y trouver la saveur des aventures d'Adamsberg. C'est le premier roman de Vargas et ça se sent !

samedi 29 novembre 2014

Les douze tribus d'Hattie, de Ayana Mathis

Le genre : roman amêricain L'histoire : Hattie arrive à 17 ans à Philadelphie pour fuir le Sud et ne tarde pas à épouser August et à tomber enceinte. Ils ont douze enfants, dont les destins particuliers sont racontés dans chaque chapitre. Mon avis : excellent. Chaque portrait est à la fois singulier et fort, et l'on redécouvre en même temps le personnage de la mère, sa puissance, ses faiblesses. Vraiment excellent.

dimanche 26 octobre 2014

Le Numéro 7, de Martin Winckler

Le genre : thriller L'histoire : entre Afrique, Suisse, France et Europe, les actions et méfaits d'un important groupe pharmaceutique, au travers de multiples personnages. Mon avis : very bof. Trop de personnages rend l'intrigue difficile à suivre, et même incompréhensible à la fin, tandis qu'aucun des personnages n'est vraiment approfondi ni attachant. S'il s'agissait là d'un pamphlet contre les comportements mercantiles, dangereux et malsains de l'industrie pharmaceutique, c'est sans finesse et sans intérêt.

Ceux d'en bas, de Serge Brussolo

Le genre : thriller français L'histoire : Mickie Katz, fille d'un terroriste recherchée, travaille comme décoratrice pour une agence spécialisée dans la restauration des scènes de crime. Elle est envoyée dans un village du Montana qui souhaite créer un parc de loisirs et où règne une atmosphère inquiétante. Mon avis : mitigé. J'ai beaucoup apprécié plusieurs ouvrages de science-fiction de cet auteur ; là, il flirte avec le fantastique sans y plonger vraiment et il en ressort une histoire assez abracadabrante, difficile à croire, et un peu trop compliquée. Il n'en reste pas moins que le personnage principal est assez original et attachant et que l'histoire se lit sans ennui.

Un Léopard sur le garrot, de Jean-Christope Rufin

Le genre : autobiographie L'histoire : l'auteur raconte son parcours de médecin, de la naissance de sa vocation pendant l'enfance dans l'ombre de son grand-père jusqu'à sa nomination comme ambassadeur au Sénégal après son Goncourt. Mon avis : relu, ce livre m'apparaît toujours aussi magnifique. JC Rufin évoque avec un style d'une grande sensibilité le métier de médecin, l'Afrique, l'engagement humanitaire, l'écriture. Intéressant, émouvant, beau.

La Femme éclaboussée, de Dominique Dyens

Le genre : polar français L'histoire : à Paris, une jeune bourgeoise désoeuvrée est l'objet de l'obsession d'un banquier, jusqu'à ce qu'elle s'éprenne d'un jeune professeur. Mon avis : le début est très bon, très prenant. Ensuite cela faiblit un peu, a tendance à tomber dans la caricature, et perd en surprise. Mais l'ouvrage se lit sans déplaisir.

lundi 20 octobre 2014

L'Inceste, de Christine Angot

Le genre : roman français, sur la folie L'histoire : la narratrice vit une histoire d'amour tumultueuse avec une autre femme alors qu'elle est hétérosexuelle. Mon avis : déroutant. A la fois par le récit qui n'en est pas vraiment un, plutôt un monologue intime, et dont on ne sait pas s'il parle de l'auteur ou d'un personnage. Sans doute des deux. Et par le style, qui fait furieusement penser au discours d'un psychotique. Il est aisé de comprendre que ce livre ait pu avoir l'air pour certains d'une imposture littéraire par son aspect brouillon, qu'il ait aussi choqué moralement par ses propos par exemple sur l'inceste, qu'il ait également suscité envers l'auteur des questionnements puisqu'on ne sait pas bien qui parle. Je crois pouvoir dire que j'ai apprécié.

Réparer les vivants, de Maylis de Kérangal

Le genre : roman français L'histoire : victime d'un accident de voiture, le jeune Simon a des organes qui vont être transplantés. Mon avis : difficile à dire. On m'en a peut-être trop de bien, c'est pourquoi je n'ai pas été enthousiasmée. Certes j'ai trouvé le livre "habité", le récit qui suit, non un personnage mais le parcours des organes d'un corps, intéressant et le style à la fois lyrique et minutieux plutôt beau. Mais ce livre n'a pas été pour moi impérissable.

Seul le silence, de R.J. Ellory

Le genre : roman noir américain L'histoire : le personnage principal, Joseph, grandit dans un petit village du sud des Etats-Unis, théâtre d'une série de meurtres de petites filles qui le marquent profondément. Mon avis : il ne s'agit pas d'un polar mais d'un roman noir. Pour des raisons qui n'appartiennent pas au livre mais à mon état d'esprit au moment de la lecture, je n'ai pas réussi à m'y plonger complètement. Car c'est lent et exigeant, mais puissant aussi. Ce livre m'a en tout cas donné la curiosité d'en lire d'autres du même auteur.

dimanche 21 septembre 2014

Je vais mieux, de David Foenkinos

Le genre : roman français sur la famille, l'amour, la vie L'histoire : le narrateur, mari et père de famille, a 40 ans quand un inexplicable mal de dos vient remettre en cause son existence. Mon avis : déçue. J'avais beaucoup aimé tout ce que j'ai lu de cet auteur jusque-là, et notamment son humour et sa dérision. Ce roman-là, beaucoup plus bavard, est aussi beaucoup moins drôle (même s'il s'efforce de l'être souvent), beaucoup moins intéressant, beaucoup moins subtil dans son analyse de la psychologie humaine. La résolution de ce mal de dos est tout sauf sur une surprise et se fait inutilement et longuement attendre. L'histoire est donc très banale, et le style sauve un peu le livre mais à mon avis pas assez pour en conseiller la lecture.

La Petite amie imaginaire, de John Irving

Le genre : autobiographie L'histoire : texte court publié en 1996 dans lequel John Irving racnte son parcours jusqu'à son succès grâce au Monde selon Garp. Mon avis : un peu déçue. Ce livre ressemble à un livre de commande, dans lequel l'auteur n'a pas réussi vraiment à se livrer, par pudeur. Le sujet dont il parle avec enthousiasme et à profusion, c'est la lutte. Quand on n'y connaît rien, ou qu'on s'y intéresse moyennement, c'est assez lassant car Irving est très technique sur le sujet. Le portrait qui se dessine de ces souvenirs dans leur ensemble c'est celui d'un homme discret, peu sûr de lui-même, qui s'efforce surtout de rendre hommage à ceux qui l'ont marqué et encouragé.

La Vie rêvée d'Ernesto G., de Jean-MIchel Guenassia

Le genre : Roman français sur le XXe siècle L'histoire : Joseph Kaplan est un médecin juif né au début du XXe siècle à Prague, qui va passer sa vie et sa carrière successivement à Paris, à Alger, dans le désert, puis à nouveau à Prague au moment de l'arrivée du communisme. Mon avis : pas mal. J'ai mis un moment à me mettre dans cette fresque, mais une fois lancée, j'ai pris du plaisir à suivre cet homme qui traverse les époques et à revivre avec lui un peu de la vie parisienne dans les années 30, puis la guerre, puis la ferveur communiste et enfin la désillusion. Le personnage principal n'est pas un héros mais le témoin de quelques dizaines d'années où le monde a connu d'extraordinaires bouleversements.

Sacrifices, de Pierre Lemaitre

Le genre : roman policier L'histoire : la petite amie du commissaire Verhoeven s'est fait battre à mort lors du braquage d'une bijouterie. Sans révéler son implication, celui-ci enquête. Mon avis : c'est le troisième volet d'une trilogie mettant en scène le commissaire Verhoeven, et je n'ai pas encore lu les autres. Je n'ai pas été enthousiasmée comme pour les précédents livres que j'ai découverts de cet auteur. L'intrigue est de bonne facture, mais sans grande originalité. Le personnage principal est intéressant et attachant, mais pas bouleversant. Il n'en reste pas moins que le style de PIerre Lemaitre continue à me séduire, en grande partie parce qu'il me donne un sentiment que je ne trouve pas souvent : celui que l'auteur se fait plaisir en écrivant.

vendredi 5 septembre 2014

L'Automne des incompris, de Hugo Erhard

Le genre : roman français L'histoire : Franck Secondi, testeur aérien, rencontre lors d'un de ses voyages empreints de monotonie une femme dont il tombe très amoureux. Mon avis : pas aimé. Le personnage principal est très agaçant, le ton qui se veut humoristique ne m'a pas amusée, et l'histoire m'a paru sans intérêt.

On ne joue pas avec la mort, de Emily St. John Mandel

Le genre : thriller américain L'histoire : Anton est un employé ordinaire en apparence, qui vient de se marier mais laisse repartir sa femme pendant leur voyages de noces sur une île, où il reste. Mon avis : bof. La construction du récit n'est pas inintéressante : on remonte peu à peu le temps, par morceaux, pour reconstituer l'histoire du personnage principal. L'histoire en elle-même se suit avec intérêt. Il n'en reste pas moins que ce roman n'a pas suscité de grande émotion chez moi.

Au revoir là-haut, de PIerre Lemaître

Le genre : roman historique sur 14-18 L'histoire : A la toute fin de la guerre, Albert et Edouard sont victimes de l'arrivisme de leur capitaine. Après l'armistice, ils rebâtissent ensemble une nouvelle vie. Mon avis : excellent. Difficile de résumer ce livre sans en dévoiler trop et sans l'aplatir. C'est un roman puissant, porté par beaucoup de révolte, tout en évitant le pathos et en incluant l'humour et la tendresse. Sans doute les personnages sont-ils un peu trop romanesques, mais cela n'a aucune importance. On est porté de bout en bout par eux, par l'histoire extraordinaire qu'ils vivent, par le style. C'est un grand, beau et réjouissant roman.

lundi 18 août 2014

Flic tout simplement, de Martine Monteil

Le genre : autobiographie L'histoire : Martine Monteil a été la première femme commissaire à diriger la Brigade des Stupéfiants de Paris, puis la Mondaine, puis la Crime, puis le grand Banditisme, et la première toujours à diriger la PJ. Mon avis : passionnant. Ce récit d'une carrière est l'occasion de revenir sur le métier de commissaire de police et de "flic", sur les différents services avec leurs spécificités, mais aussi sur des affaires célèbres vues de l'intérieur : Guy Georges, la mort de Lady Di, l'arrestation de Françoise Sagan et celle de Madame Claude, etc. Si le fait d'être une femme et la première à l'être dans tous les postes qu'elle a occupés est le point de départ de l'écriture de ce livre, Martine Monteil n'a de cesse de dire que cela ne change rien à la fonction, et ce n'est finalement pas ce qu'elle met en avant dans son récit. Le ton est simple, humble, direct. Passionnant pour qui veut vivre quelques décennies de la police de Paris.

Flic un jour flic toujours, de Christophe Gavat

Le genre : récit autobiographique L'histoire : Christophe Gavat, ex-commissaire de police aujourd'hui en disponibilité et en examen, revient à la fois sur son amertume face à la justice qui l'accuse, et sur ses 25 années de métier. Mon avis: très intéressant. L'auteur donne l'impression de se parler à lui-même, et d'être en effet pris entre un métier qui l'a passionné, et la profonde douleur de se sentir trahi. Il analyse ses sentiments et raconte notamment différentes histoires vécues : son expérience la plus récente en mission dans la jungle en Guyane à la poursuite des orpailleurs ; un vol à main armée ; un policier qui tue sa femme devant sa femme ; l'amitié joyeuse avec ses collègues de la financière ; le coup de folie d'une vieille dame fan de Claude François, etc. Très humain, très personnel, et très intéressant.

Mes Conversations avec les tueurs, de Stéphane Bourgoin

Le genre : série de récits de rencontres avec des tueurs en série américains Mon avis : Une grande partie de ce que raconte l'auteur est dit dans le premier mot du titre : "mes". A l'image des très mauvaises photos (en noir et blanc) qui émaillent le livre : surtout des photos souvenirs de l'auteur devant telle ou telle prison ou à côté de tel ou tel tueur, et des photos de scènes de crimes floues et indistinctes. Le ton, au présent quand est raconté le parcours du tueur, fait penser à Détective. Il y a donc quelque chose de très racoleur. Il n'en reste pas moins qu'à ma connaissance, Stéphane Bourgoin est la seule personne à avoir effectivement rencontré tous ces tueurs hors-normes : si l'on peut légitimement penser à une fascination morbide, je crois qu'il y a aussi quelque chose de très humain à rappeler que ces monstres existent. C'est trop facile, voire même peut-être dangereux, de se dire qu'ils sont une "race" à part.

L'Expertise criminelle, de Michèle Agrapart

Le genre : essai sur le travail du psychologue dans le cadre des affaires criminelles Mon avis : clair et très intéressant. Cet ouvrage explique les différentes facettes du travail du psychologue dans le cadre des affaires criminelles en France. Très loin des images véhiculées par les séries américaines, le travail du psychologue en France est essentiellement centré sur ce travail d'expertise, nécessaire pendant le procès. Travail difficile, effectué en parallèle de celui du psychiatre, voire d'autres psychologues. L'auteur explique ainsi un métier méconnu, et répertorie aussi, au regard de son expérience, les principaux cas de criminels, en étayant son propos de cas réels. Instructif.

Cadres noirs, de Pierre Lemaître

Le genre : roman de moeurs L'histoire : le narrateur, ancien DRH, est au chômage depuis 4 ans et fait des petits boulots minables jusqu'au jour où il est enfin retenu pour une offre d'emploi qui correspond à son métier. Sauf que l'épreuve qu'il doit passer pour obtenir le poste est une simulation de prise d'otages. Mon avis : excellentissime ! Si le récit fait bien sûr penser au Couperet de Donald Westlake, également très bon, on n'est pas dans la redite. Les raisons d'aimer ce livre sont multiples. Le style d'abord : il est percutant, il est poignant, mais sait aussi être plein d'humour. L'histoire : très, très bien menée de bout en bout, avec des rebondissements inattendus (ce livre est classé dans les polars, mais pas selon moi). Pour le propos enfin : car ce récit fait réfléchir sur le monde du travail et de l'argent dans lequel nous vivons, sur nos valeurs, sur ce qui nous motive. Véritablement excellent à tous points de vue.

La Vie est ailleurs, de Milan Kundera

Le genre : roman tchèque sur la famille, l'amour, l'art, l'histoire tchèque L'histoire : Jaromil est l'enfant unique d'une mère très envahissante. Dans un pays en train de se transformer politiquement, il cherche à grandir, à devenir adulte et poète. Mon avis : ce roman a été pendant longtemps, il y a de cela un paquet d'années, parmi mes livres de chevet. C'est donc par curiosité que j'ai souhaité le relire. Et j'ai été déçue. Je me suis même ennuyée, ai été agacée au fil des pages, tant par le style que par les personnages. Il paraît que derrière ce que l'auteur raconte, il y a un autre discours. Il faut croire que je suis restée à la surface.

vendredi 8 août 2014

La Vérité sur l'affaire Harry Quebert, de Joël Dicker

Le genre : roman sur l'écriture et l'amour. L'histoire : Marcus Goldman, jeune Américain, a écrit un premier roman qui a connu un immense succès mais l'inspiration lui manque cruellement pour son second livre. Il trouve refuge chez son ancien mentor, Harry Quebert, lui aussi auteur d'un roman à succès, chez qui on retrouve bientôt les restes d'une jeune fille disparue quelque trente ans plus tôt. Mon avis : très mitigé. Si j'ai lu en trois jours ce pavé et que je ne me suis pas ennuyée, il n'en reste pas moins que j'ai été très déçue par rapport aux éloges dithyrambiques dont ce livre fait l'objet. Oui, c'est bien ficelé, plein de péripéties, et également plaisamment humoristique. Mais quelle accumulation de clichés de bout en bout ! En termes de style tout autant que de réflexions sur l'écriture, comme pour le thème de l'amour, c'est d'une platitude totale.

mardi 29 juillet 2014

Le Temps de la sorcière, d'Arni Thorarinsson

Le genre : polar islandais L'histoire : le journaliste Einar est muté dans le Nord de l'Islande où il est confronté à plusieurs événements concomitants : un adolescent qui disparaît, une touriste qui se noie... Mon avis : bien aimé cette première lecture des aventures d'Einar. C'est surtout le personnage que j'ai trouvé plaisant, subtil mélange d'humour et de tristesse. Quant à l'intrigue, sans être très marquante, elle est bien menée, bien rythmée, et permet de se plonger dans un pays méconnu.

vendredi 25 juillet 2014

Chair et cuir, de Félicien Marceau

Le genre : roman sur la société, la sexualité, les relations humaines L'histoire : le narrateur raconte son existence et ses interrogations depuis l'enfance jusqu'au meurtre de sa femme, sur ce qu'il nomme "le système". Mon avis : roman inclassable, très étrange, un ovni littéraire. Publié dans les années 50, le ton est pourtant assez moderne, très oral, assez cru aussi. Le narrateur n'est pas sympathique, voire de moins en moins ; on se demande un peu s'il est fou mais au fond il ne l'est sans doute pas ; il nous interroge au contraire sur la société de faux semblant dans laquelle nous vivons en se racontant. Difficile de parler de ce livre qui ne ressemble donc pas vraiment, ni pour le style, ni pour le propos, à quoi que ce soit d'autre.

Flic, de Bénédicte Desforges

Le genre : chroniques autobiographiques L'histoire : femme policier pendant des années, l'auteure témoigne à la fois du quotidien de la rue mais aussi de l'ambiance entre collègues. Mon avis : très intéressant. L'auteur, avec beaucoup d'émotion et sans doute beaucoup d'honnêteté, raconte toute une série d'histoires vécues dans sa vie de flic, histoires tragiques ou dérisoires. Ecrit en hommage au travail de flic de terrain, ce livre dénonce aussi avec beaucoup de virulence la hiérarchie policière et le système. Aujourd'hui exclue de celui-ci, semble-t-il, l'ex-flic parle sans langue de bois et de l'intérieur de ce qu'il y a de formidable comme d'affreux dans ce métier, à tous points de vue.

La Parole est au cadavre, de Perrine Rogiez-Thubert

Le genre : ouvrage technique sur les scènes de crime Mon avis : excellent. A la fois très technique mais parfaitement abordable, très clair pour le profane. L'auteure décrit et explique les principales caractéristiques de ce qu'on trouve et analyse sur une scène de crime selon les circonstances.

Les Nouvelles Chroniques d'un médecin légiste, de Michel Sapanet

Le genre : chroniques Mon avis : intéressant. Ce livre ne vaut pas pour le style, au mieux sans intérêt, voire mauvais, mais pour l'aspect documentaire. L'auteur (qui a publié plusieurs volumes du même genre) est un médecin légiste qui raconte des anecdotes vécues : le ton se veut cocasse et en effet, les histoires choisies sont souvent risibles, mais ce qui est véritablement intéressant, c'est plutôt de le voir à l'oeuvre et de percevoir une réalité de terrain qui n'est pas tout à fait celle que l'on nous laisse voir dans les films, les séries ou les polars.

Histoire de mes assassins, de Tarun Tejpal

Le genre : roman indien sur les différentes couches de la société indienne contemporaine L'histoire : le narrateur, un journaliste d'investigation de Delhi, est l'objet d'une tentative d'assassinat. Cinq suspects sont arrêtés, dont chaque parcours est raconté. Mon avis : mitigé. Il y a donc six histoires qui sont racontées dans ce gros roman : celle du journaliste m'a paru la moins intéressante, en ce que le personnage n'est guère sympathique et j'ai eu du mal à m'immerger dans les méandres politico-financiers dans lesquels il évolue. Les cinq autres en revanche sont plus intéressantes et plus émouvantes : les cinq assassins viennent de milieux différents, globalement misérables qui donnent à voir des moeurs très dures au sein de la population indienne. Violence, archaïsme, poids des traditions : c'est ce qui domine. A quoi s'ajoute un ton ironique de temps à autre. C'est peut-être cet entremêlement des genres, des thèmes, des propos, qui m'a empêchée de vraiment apprécier.

Terminus Belz, d'Emmanunel Grand

Le genre : thriller français L'histoire : Marko, Ukrainien, fuit son pays avec trois autres amis de façon clandestine. Dans leur trajet jusqu'en France, ils tuent leurs passeurs, des mafieux roumains, quand ils tentent d'agresser la femme qui est parmi eux. Ils se séparent et Marko vient se réfugier sur l'île de Belz en Bretagne, où bientôt d'étranges meurtres surviennent. Mon avis : Il y a pas mal de clichés et la fin est un peu rapide et moyennement crédible. De plus, je n'ai pas trop aimé l'aspect légende et paranormal, d'autant que c'est abandonné sans véritables explications sur les apparitions bizarres. Je dirais également qu'il n'y a pas vraiment de recherche stylistique. Mais en terme de rythme, c'est bien fichu, de même que pour l'évocation de la vie de pêcheur et de la mafia de l'est. Et j'ai lu ce livre sans ennui. C'est une aventure bien ficelée qui a un certain exotisme : l'île de Belz et les pays de l'est. C'est ce qui fait tout l'intérêt.

L'Avenir dure longtemps, de Louis Althusser

Le genre : autobioggraphie L'histoire : à la suite du meurtre de sa femme, du non lieu et de son internement, Louis Althusser écrit ce livre pour essayer de comprendre son geste. Mon avis : passionnant. C'est la deuxième fois que je lis ce livre, et mon intérêt n'a pas faibli. Même s'il y a des passages un peu plus longuets, que l'ensemble est sans doute un peu décousu, il s'agit d'un livre étonnant et émouvant qui n'explique bien sûr pas la folie, qui ne permet pas de comprendre un tel geste, mais qui permet malgré tout de plonger dans la psyché de quelqu'un qui est à la fois ordinaire et malade. La frontière est floue...

dimanche 29 juin 2014

Fétiches, de Mo Hayder

Le genre : roman policier anglais L'histoire : Nouvelle enquête du commissaire Jack Caffery, dans un hôpital psychiatrique où des morts bizarres et une rumeur de fantôme surviennent. Mon avis : j'aime assez dans cette série que l'enquêteur ne soit pas systématiquement le personnage principal, comme ici où l'infirmier de l'hôpital prend beaucoup de place, et aussi qu'il y ait cette histoire en parallèle avec l'autre personnage d'enquêtrice récurrent, la plongeuse. Ainsi, je trouve que ce sont les personnages qui sont les mieux dessinés et les plus intéressants dans ce roman ; l'intrigue policière, en elle-même, est assez moyenne.

Extorsion,de James Ellroy

Le genre : roman américain sur la corruption dans le Los Angeles des années 50. L'histoire : Freddy Otash fut un flic corrompu jusqu'à la moelle. Un écrivain du nom de James Ellroy (...) le soudoie pour qu'il lui livre tous ses secrets... Mon avis : même si je n'ai pas bien vu l'intérêt de l'auteur de se mettre en scène, j'ai retrouvé avec délectation son ton coutumier de jouissance dans l'abject. Dans ce court texte qui n'est pas sans doute son plus fameux, on s'immerge dans le glauque, le moche, le sordide, non pas avec un dégoût bien pensant, mais au contraire avec un plaisir qui n'est pas dénué d'ironie et de dérision. Il est vraiment très fort dans le genre...

La Bible de néon, de John Kennedy Toole

Le genre : roman américain de moeurs L'histoire : le narrateur, un gamin de dix ans, vit dans une petite ville du sud dans une famille très modeste aux prises avec l'étroitesse d'esprit, imprégnée de bigoterie, des habitants. Mon avis : très bien. J'avais beaucoup aimé il y a longtemps La Conjuration des imbéciles, du même auteur. Il s'agit ici de l'autre (et unique) oeuvre de cet écrivain, qu'il a écrite à seize ans. Et cette histoire racontée avec les yeux d'un gain solitaire et candide de dix ans est à la fois émouvante et tragique.

Le Ravissement de Lol V. Stein, de Marguerite Duras

Le genre : roman français sur l'amour et la folie L'histoire : Lol V. Stein est une jeune femme qui se retrouve abandonnée brutalement par son fiancé pour une autre femme lors d'un bal. Mon avis : Il est difficile, pour ne pas dire impossible, de résumer les romans de Duras. Je ne suis pas une fan, loin de là, mais j'ai bien aimé celui-là, même si là encore je serais bien en peine d'expliquer précisément pourquoi. Cela tient au charme diffus du personnage, et au style, bien sûr.

vendredi 30 mai 2014

Pietra viva, de Léonor de Récondo

Le genre : roman sur l'amour, l'amitié, la mémoire. L'histoire : En 1505, Michelangelo, célèbre sculpteur, quitte Rome pour une carrière de pierres afin de choisir le marbre qui devra servir à la construction du tombeau du pape. Mais il est hanté par la mort brutale et inexpliquée du jeune moine Andréa. L'histoire : très beau. Poétique, émouvant, et riche d'une multitude d'impressions, de sensations, de pensées. C'est un magnifique ouvrage sur la solitude d'un artiste épris de beauté, qui va se réconcilier avec son enfance, par la grâce d'un enfant. C'est aussi un récit difficile à résumer ou à expliquer, tant il fourmille de petites touches.

jeudi 29 mai 2014

Séminaire d'introduction à la psychanalyse lacanienne, de Danièle Brillaud

Excellent. Quinze leçons qui permettent d'aborder les points les plus saillants de la théorie de Lacan, grâce à un exposé clair, précis, largement illustré par des cas cliniques tout à fait passionnants. C'est à la fois pointu et précis, un remarquable ouvrage d'introduction.

La Mauvaise rencontre, de Philippe Grimbert

Le genre : roman sur l'enfance, l'amitié et la psychose L'histoire : Loup, le narrateur, raconte son amitié fusionnelle avec son Mando, depuis l'enfance. Mon avis : la première moitié ne m'a pas beaucoup intéressée, un peu trop lente, un peu trop répétitive. En revanche, la deuxième moitié, lorsque l'amitié se fissure et qu'un gouffre apparaît entre les deux personnages, m'a beaucoup plus happée et émue. Il raconte surtout ce qu'on ne veut pas voir, ce qu'on ne peut pas voir, et combien la folie peut être indétectable. A noter l'apparition de Jacques Lacan (jamais nommé cependant mais aisément reconnaissable) et de ses séminaires.

mardi 27 mai 2014

La Sirène, de Camilla Läckberg

Le genre : roman policier suédois L'histoire : nouvelle aventure de Patrik et Erica Falck, qui les met cette fois aux prises avec tout d'abord une disparition mystérieuse, puis avec un groupe d'amis qui reçoivent d'étranges lettres de menace. Mon avis : du roman policier comme on peut les apprécier, avec son suspense savamment distillé, ses personnages attachants. C'est bien fait, sans grande originalité cependant, mais la fin est très décevante car absolument pas crédible. Je ne me suis néanmoins pas ennuyée.

Ecrire, de Marguerite Duras

Le genre : essai sur l'écriture, suivi de plusieurs autres textes courts Mon avis : le court texte intitulé Ecrire, qui date de la fin de la vie de Marguerite Duras, est très beau. Il dit la solitude, la nécessité, l'incommunicable, au travers de la propre expérience de l'auteur. Suivent d'autres textes, notamment celui sur la tombe à Vauville d'un soldat anglais de vingt ans, et qui est très émouvant.

dimanche 18 mai 2014

Confession d'un masque, de Mishima

Le genre : roman autobiographique sur l'homosexualité L'histoire : le narrateur raconte sa vie, depuis son enfance marquée par son attirance pour des garçons, et la douleur de se sentir anormal qui le poursuit jusqu'à l'âge adulte malgré ses tentatives désespérées pour ressembler aux autres. Mon avis : très beau et très émouvant. C'est le premier ouvrage publié de Mishima, au sortir de la guerre, qui lui fait connaître à la fois le succès et le scandale. Avec cette crudité toute japonaise et en même temps une infinité pudeur et une merveilleuse poésie, il décrit les affres de la découverte de la sexualité, de l'homosexualité, et l'atroce solitude de ce jeune garçon.

Mercure, d'Amélie Nothomb

Le genre : roman sur l'amour et la beauté L'histoire : Françoise, infirmière est invitée à aller soigner un vieillard reclus sur une île qu'il a achetée au large de la Normandie. En réalité, c'est son amante de 23 ans, qui se croit défigurée, qu'elle doit soigner en secret. Mon avis : bof. Dans le même genre d'histoire, j'ai pensé très fort aux Yeux sans visage, film de Franju, qui m'avait beaucoup marquée. Une fois de plus, els romans d'Amélie Nothomb me déçoivent. Pas d'humour, mais un propos faussement provocant, une réflexion faussement originale.

S'abandonner à vivre, de Sylvain Tesson

Genre : nouvelles Mon avis : style merveilleux, comme tout ce qu'écrit Sylvain Tesson, avec ce mélange de poésie et de brutalité parfois. Mais les nouvelles n'ont à mon avis pas le souffle de ses récits au long court. On voyage néanmoins aux quatre coins du globe, on rencontre des gens intéressants, on côtoie des fragments d'histoire...

Arab jazz, de Karim Miské

Le genre : roman policier français L'histoire : A Paris, dans le 19e, Ahmed vit une existence de reclus, au milieu de polars comme seule véritable compagnie, jusqu'au jour où sa voisine est atrocement assassinée. Mon avis : très bon. Même si le récit n'épargne pas quelques clichés, il n'en reste pas moins que l'intrigue policière et l'histoire d'amour qui se déroule en parallèle sont fort attachants et fort bien menés. Très agréable.

lundi 21 avril 2014

Compagnie K, de William March

Le genre : évocation de la guerre 14-18 et des tranchées par les soldats américains Mon avis : excellent. L'auteur (qui a vécu la guerre 14-18), fait entendre une succession de voix de soldats pendant et après la guerre. Batailles, vie dans les dortoirs, désertion, crimes, blessures, morts, petitesse et héroïsme, cruauté et tendresse, humour noir... L'ensemble dresse un tableau foisonnant et bouleversant d'une guerre atroce et absurde, au plus près de la réalité, grâce à ces brèves voix toutes différentes. Ce livre est quelque chose comme l'équivalent de Si c'est un homme de Primo Levi pour la seconde guerre mondiale, autrement dit un texte qui fait toucher du doigt ce que l'on croyait avoir compris d'un moment historique. Un texte de l'intérieur qui ne cherche pas à raconter mais à montrer l'aspect humain, qui montre sans concession l'horreur et l'incompréhensible.

dimanche 20 avril 2014

Chinook, de Pete Fromm

Le genre : courts textes et anecdotes sur le Montana rural Mon avis : bien. Au travers de ces tableaux brefs aux tons divers, on plonge dans une atmosphère particulière, à la fois dure et vivifiante.

Une Rivière sur la lune, de Barbara Kingsolver

Le genre : roman américain sur la famille et l'amour L'histoire : Codi revient dans son village d'Arizona où vit encore son père, mais sans sa soeur à laquelle elle est très attachée, car celle-ci est partie au Nicaragua en mission humanitaire. Elle y retrouve son passé et ses questionnements sur la vie qu'elle veut mener. Mon avis : très bien. Même si ce roman ne vaut pas L'Arbre aux haricots et sa suite, loin de là, c'est une histoire plaisante et émouvante, avec un portrait de femme attachante et une histoire dont on suit la progression avec intérêt.

A moi seul bien des personnages, de John Irving

Le genre : roman américain sur l'amour et la transsexualité L'histoire : Billy vit seul avec sa mère les premières années de son existence avant de voir arriver au foyer celui qui va devenir son beau-père et pour lequel il éprouve une troublante attirance. De là toute sa vie sera marquée par des attirances hors normes. Mon avis : très bien. Si on n'y retrouve pas le foisonnement des meilleurs romans d'Irving, la fresque qu'il déploie et son nerf central sont bien de sa patte. Il s'agit d'un beau plaidoyer pour la différence sexuelle, pour l'amour sans frontière, pour le transsexualisme.

mardi 11 mars 2014

Brooklyn, de Colm Toibin

Le genre : roman irlandais sur la famille, l'amour, l'exil. L'histoire : Dans les années 50, dans une petite ville d'Irlande, une jeune fille d'une famille pauvre est amenée à partir travailler à New-York. Mon avis : bien aimé. L'histoire sonne juste et c'est agréable à lire. On suit le destin de cette jeune fille assez ordinaire dans son déracinement et la reconquête de son existence. Sans être impérissable, ce roman se lit sans ennui de bout en bout, comme un témoignage sur le mode de vie d'hier, avec aussi ses éléments intemporels sur la jeunesse et l'amour.

mardi 4 mars 2014

Oh, my dear ! de T.J. Middleton

Le genre : roman de moeurs anglais comique. L'histoire : dans un petit village de bord de mer en Angleterre, Al Greenwood, 50 ans, projette de tuer sa femme dont il s'est lassé. Mon avis : très bien. Joli mélange de suspense et d'humour anglais qui fait passer un fort agréable moment.

13 heures, de Deon Meyer

Le genre : polar sud-africain L'histoire : Une journée de la police du Cap, et de la recherche d'une jeune Américaine après la découverte du meurtre d'une camarade à elle. Mon avis : bien. Une intrigue au rythme impeccable, des personnages consistants, du suspense et un intérêt contextuel puisqu'on y perçoit la société sud-africaine contemporaine, avec ses tensions entre Noirs, Blancs, Métis. Le parti pris narratif est assez original aussi, mais j'y ai moins adhéré : comme dans un film d'action ou comme dans le montage des Experts, le récit procède par flashs successifs entre les différentes scènes de l'intrigue. J'ai moins adhéré à cet aspect. Certes, cela donne du rythme, mais un peu trop peut-être.

dimanche 23 février 2014

Les Chiennes savantes, de Virginie Despentes

Le genre : roman sur la sexualité, l'amour et la prostitution. L'histoire : Louise travaille dans un peep-show, mais elle n'a jamais été touchée par personne. Un crime atroce a été commis : deux collègues à elle ont été massacrées. Mon avis : rien de transcendant, mais Virginie Despentes a l'art de faire surgir quelque chose de tendre et d'émouvant dans l'atmosphère la plus thrash qui soit.

samedi 22 février 2014

Le Livre de Yaak, de Rick Bass

Le genre : plaidoyer pour la vallée du Yaak dans le Montana. Mon avis : l'auteur habite depuis vingt dans une vallée extraordinaire, où vivent des arbres centenaires, une variété stupéfiante de plantes, des grizzlis, des aigles, des coyotes, et une poignée d'habitants. Touchée par la déforestation, cette vallée unique au monde est menacée parce qu'elle est oubliée des autorités politiques. Au fil de courts chapitres, Rick Bass évoque le bonheur de vivre dans ce monde singulier. C'est très beau, et ça donne très envie d'y aller faire un tour !