dimanche 25 septembre 2011

Lolita, de Vladimir Nabokov (VO)


Le genre : roman américain sur une certaine forme de perversion

L'histoire : le narrateur, Humbert Humbert, raconte ett explique sa passion pour les jeunes filles, et notamment son grand amour pour Lolita, 12 ans.

Mon avis : découvert quand j'avais une vingtaine d'années parce que c'était un des livres préférés de Gainsbourg, ce roman sulfureux a été pendant des années mon livre de chevet. Relu il y a quelques années, j'avais été stupéfaite d'y voir quelque chose que je n'avais pas du tout perçu auparavant : l'humour. Aujourd'hui que je le lis en anglais, il me semble redécouvrir une troisième fois cette oeuvre, et de comprendre notamment le style tout à fait particulier de Nabokov : du lyrisme échevelé, et en même temps beaucoup de cynisme et d'autodérision. On oscille constamment, comme le narrateur lui-même, entre dégoût et commisération, indulgence et condamnation, comédie et tragédie. C'est tout bonnement génial ! Difficile à lire en version originale, mais quand même magnifique...

Le Chant de Kali, de Dan Simmons


Le genre : thriller fantastique américain

L'histoire : un poète et journaliste littéraire américain se rend à Calcutta avec sa femme et sa fille pour rencontrer un poète indien censé être mort depuis huit ans.

Mon avis : excellent. Pour deux raisons principales : pour l'histoire bien sûr, le rythme, les péripéties, le suspense, étant sans faille. Et pour l'évocation de Calcutta : on se sent immédiatement oppressé, à l'instar du personnage, par la moiteur, la misère et l'étrangeté du monde interlope qui est génialement décrit. Après, il faut certes être friand d'un certain fantastique, même si l'auteur n'en fait pas des tonnes. De l'excellent thriller !

mercredi 21 septembre 2011

Netherland, de Joseph O'Neill


Le genre : roman américain sur l'expatriation, l'Amérique et l'Angleterre, et le cricket.

L'histoire : le narrateur est un analyse financier d'origine hollandaise qui vit à New-York avec sa femme et son fils quand surviennent les attentats du 11 septembre. Sa femme retourne vive à Londres.

Mon avis : je n'ai pas été fascinée, mais séduite par l'habileté avec laquelle le récit fait sans cesse des sauts dans le temps, en avant et en arrière, sans qu'on perde jamais le fil. Séduisante aussi est la mélancolie qui se dégage de l'ensemble, au travers du personnage et de son regard sur les villes qu'il évoque : Londres et New York. L'énigme qui est un des fils directeurs du récit, au sujet de l'ami du narrateur, Chuck, ne m'a en revanche pas franchement intéressée. En bref, un roman atypique par le mode de narration, et à l'atmosphère flottante, à l'image du personnage sans cesse balloté entre deux pays, aimant les deux et n'appartenant à aucun.

mardi 13 septembre 2011

Honteuse, de Karin Alvtegen


Le genre : roman noir suédois

L'histoire : D'un côté, Eva, qui découvre que son mari la trompe et sa vie s'effondre. De l'autre, Jonas, un jeune homme troublé qui passe son temps auprès de son amie plongée dans le coma.

Mon avis : excellent. C'est noir et glaçant à souhait. Les personnages sont tous entraînés dans une spirale vers le bas à laquelle le lecteur assiste... On est plongé tour à tour dans l'âme de chacun des trois personnages principaux : la femme, le mari, le jeune homme. Aucun n'est aimable, et pourtant on est pris par leurs tourments. Décidément, en Suède, il y a l'art du drame froid chez les écrivains.

Amazonia, de James Rollins


Le genre : thriller américain

L'histoire : une équipe de scientifiques et de rangers est dépêchée en plein coeur de l'Amazonie pour essayer de retrouver une autre équipe disparue depuis quatre ans mais dont un membre a refait surface, avec d'étranges symptômes...

Mon avis : ce bouquin ressemble à un "blockbuster" tel qu'on en voit plein notamment au cinéma l'été... C'est plein de monstres, d'attaques terrifiantes, d'hémoglobine, de trucs incroyables pour maintenir la tension. Pas crédible pour un sou, avec une pincée de pseudo-morale bien pensante (il faut faire attention à sa planète, hein). Bref, c'est mauvais et distrayant !

mardi 6 septembre 2011

On the couch, de Lorraine Bracco


Le genre : autobiographie

L'histoire : Lorraine Bracco, alias Jennifer Melfi dans les Sopranos, raconte ici sa vie, à la lumière de tout ce qu'elle a appris grâce à sa thérapie, qui a coïncidé avec son rôle de thérapeute.

Mon avis : mon premier livre lu en anglais ! (Il n'existe pas en français) En tant que grande fan des Sopranos, particulièrement séduite par le personnage de Jennifer Melfi, j'ai eu envie de lire ce livre. La femme, pleine de vie et d'humour qu'est Lorraine Bracco, raconte son parcours avec beaucoup d'humilité : ses débuts comme mannequin à Paris, ses histoires d'amour ratées et surtout celle avec Harvey Keitel et leur terrible séparation qui l'a plongée dans une profonde dépression. Son récit est ponctué de références à son rôle dans la célèbre série, parce qu'il a marqué un tournant dans sa vie personnelle et sa carrière. Ecrit pour désacraliser la psychothérapie et la prise d'antidépresseurs, ce livre est aussi l'occasion d'apprendre plein de choses sur les coulisses du cinéma américain, et sur les Sopranos, of course !

Skin, de Mo Hayer


Le genre : thriller anglais

L'histoire : suite de Rituel, ce récit plonge à nouveau le lecteur dans des histoires de meurtres aux sombres significations. On retrouve le personnage de Caffery et de Flea, la plongeuse, qui mènent des enquêtes et poursuivent leurs démons en parallèle.

Mon avis : la grande originalité, ce sont ces deux personnages principaux, qui évoluent en parallèle comme des doubles qui s'ignorent. En-dehors de l'intrigue, toujours bien ficelée et complexe, on s'attache à ces deux personnages torturés, qui ont une profondeur que l'on trouve rarement dans les polars. La fin est très belle.

Le Fils du vent, de Henning Mankell


Le genre : roman suédois sur l'Afrique, le choc des cultures, la famille.

L'histoire : A la fin du XIXe siècle, un entomologiste suédois part dans le désert africain à la recherche d'insecte et trouve un jeune garçon qu'il décide d'adopter et de ramener en Suède.

Mon avis : très émouvant. L'histoire est tour à tour racontée du point de vue de l'entomologiste et du jeune garçon. Sans jamais tomber dans la caricature ou l'excès de romanesque, on perçoit de façon très subtile toutes les difficultés que rencontre ce jeune Noir dans ce pays d'Europe du Nord. C'est un récit original et beau.