mardi 29 novembre 2011

Désolations, de David Vann


Le genre : roman américain sur la famille, l'amour et l'Alaska

L'histoire : un couple de retraités s'attaque à la construction d'une cabane sur une petite île d'Alaska, ce qui réveille les tensions entre eux, tandis que leurs enfants eux-mêmes se débattent dans leurs propres histoires.

Mon avis : si ce roman ne vaut peut-être pas Sukkwan Island, il n'en reste pas moins que l'on y retrouve la même impression de désespoir à chaque page. Dans celui-ci, une sorte de chaos muet grandit lentement mais sûrement dans les âmes des principaux personnages. On se sent pris, comme eux, dans un engrenage lourd et inéluctable. On y découvre aussi la vie et les paysages en Alaska, ce qui ajoute un intérêt supplémentaire à ce roman.

jeudi 17 novembre 2011

Les Accomodements raisonnables, de Jean-Paul Dubois


Le genre : roman français sur l'amour, la famille.

L'histoire : le narrateur est un scénariste vivant à Toulouse. Sa femme, Anna, est psychiquement très malade, et il assiste impuissant, à sa profonde léthargie jusqu'au jour où il est amené à passer quelques mois aux Etats-Unis pour travailler.

Mon avis : la quatrième de couverture affirme qu'il y a dans ce roman tous les ingrédients d'Une Vie française. Certes. Mais il y manque la magie et le souffle. J'aime beaucoup Dubois en général, mais force est de constater que tous ces romans ne se valent pas, même s'ils puisent aux mêmes sources. Celui-là est loin de mon panthéon : j'ai l'impression qu'il ne trouve jamais vraiment son propos, son histoire, son intérêt, comme un avion qui roule mais ne parvient pas à décoller.

samedi 12 novembre 2011

Au Pays des vivants, de Nicci French


Le genre : roman noir anglais

L'histoire : le récit s'ouvre sur la narratrice, enfermée, attachée, cagoulée, dans un endroit inconnu, par un homme. Terrorisée et incapable de se souvenir comment elle est arrivée là, elle finit par réussir à s'échapper.

Mon avis : excellent. C'est le meilleur ouvrage que j'aie lu de ces deux auteurs (puisque sous le nom Nicci French se cache un couple d'auteurs. Dès le début, on est immergé dans la tête de la narratrice et l'horreur qu'elle vit. La suite n'en est pas moins palpitante, angoissante et complètement prenante. Même si quelques détails à la fin ne sont peut-être pas tout à fait crédibles, voilà un récit parfaitement mené qui tient en haleine de bout en bout grâce à l'écriture qui rend totalement solidaire du personnage et de toutes les émotions qu'il traverse.

lundi 7 novembre 2011

Marina, de Carlos Ruiz Zafon


Le genre : roman fantastique espagnol

L'histoire : le narrateur est un jeune pensionnaire à Barcelone qui se lit d'amitié lors d'une de ses escapades avec une jeune fille, Marina, et son père.

Mon avis : pas mal. C'est un roman plutôt destiné aux adolescents, mais pas désagréable pour autant quand on est adulte. Il y a, comme toujours chez Zafon, une atmosphère sombre et hantée, mais aussi quelques pointes d'humour. L'histoire est assez abracadabrante et moyennement crédible, tandis que la relation qui lie les deux jeunes gens reste au contraire assez banale, mais le récit se lit sans déplaisir.

samedi 5 novembre 2011

Les Soldats de l'aube, de Deon Meyer


Le genre : polar sud-africain

L'histoire : un ex-policier taciturne est engagé par une avocate pour retrouver le testament d'une cliente, dont le mari a été assassiné.

Mon avis : bof. La particularité de l'écriture c'est que deux époques se croisent : celle du passé du personnage principal, qui raconte son histoire à la première personne, et l'intrigue policière, à la 3ème personne et avec toujours le même personnage central. Sans être totalement ennuyeux, ce récit m'a paru inutilement alambiqué et son héros pas tout à fait attachant. La question du bien et du mal, qui sous-tend les deux histoires mêlées, est un poncif qui alourdit l'histoire et son intérêt.