mercredi 21 août 2013

Balzac, de Stefan Zweig

Le genre : biographie Mon avis : passionnant. Retracer la vie de Balzac a demandé à Stefan Zweig dix ans de travail, et ce n'était même pas tout à fait terminé à la fin de sa vie. Comme pour Marie-Antoinette ou Fouché, cette biographie est extrêmement documentée et donne l'impression au lecteur de connaître de façon intime le personnage. Personnage fascinant en l'occurrence : enfant maheureux, génial auteur, véritable fou aussi, amoureux ambigu, snob invétéré, bourreau de travail, Balzac fut un homme exceptionnellement complexe. Sans complaisance mais avec une passion manifeste pour l'investigation psychologique, Zweig donne à vivre le destin extraordinaire de l'auteur de la Comédie humaine.

vendredi 9 août 2013

Les quatre vérités, de David Lodge

Le genre :roman anglais L'histoire : un écrivain connu s'est fait éreinter par une journaliste. Un de ses vieux amis, écrivain lui aussi mais sombré dans l'oubli, décide de la rencontrer à son tour. Mon avis : bof. Un de ces romans qui se lit vite, sans passion et sans déplaisir, et qu'on oublie au bout de deux jours.

Lacan envers et contre tout, d'Elisabeth Roudinesco

Le genre : essai sur Lacan, l'homme et son écho Mon avis : intéressant. Cet ouvrage tient davantage du portrait que de la biographie, cherchant à évoquer par petites touches la personnalité d'un homme qui a marqué les esprits et les marque encore. C'est trop décousu pour qu'on en apprenne beaucoup sur sa théorie, mais ce livre a le mérite d'offrir une approche singulière d'un homme complexe, paradoxal et riche.

lundi 5 août 2013

Shibumi, de Trevanian

Le genre : roman américain d'espionnage et de mœurs, sur l'Amérique et le Japon L'histoire : Nicholaï, enfant atypique et surdoué, a été recueilli et éduqué par un militaire Japonais lors de la première guerre mondiale, lequel l'initie au Go, un jeu japonais. En parallèle on nous raconte l'histoire de sa tentative de capture, quelques décennies plus tard, par un consortium américain, après qu'il est devenu un tueur hors pair. Mon avis : très bien, et assez étrange aussi. On est loin du roman d'espionnage traditionnel, car en réalité c'est un aspect très secondaire. Le véritable intérêt du roman réside dans la confrontation des cultures, notamment américaine et japonaise, et la critique violente de certaines forces au pouvoir, celles du profit, qui dominent le monde.Le personnage principal est peut-être un peu trop haut en couleurs pour être tout à fait crédible, l'intrigue de fond un peu tarabiscotée, mais peu importe : c'est un roman intéressant et intelligent.

jeudi 25 juillet 2013

Avant la nuit, de Reinaldo Arenas

Le genre : autobiographie L'histoire : Reinaldo Arenas, raconte sa vie, depuis son enfance dans la misère à Cuba jusqu'à son exil aux Etats-Unis. Mon avis : édifiant. L'auteur nous fait vivre le régime castriste de l'intérieur, et surtout ses atrocités à l'égard des intellectuels et des homosexuels. Reinaldo Arenas, écrivain, a été persécuté par le régime de son pays, non seulement pour ses moeurs, à l'instar de beaucoup d'autres, mais aussi pour ses révélations sur la face cachée de ce qui se passait dans son pays. Il s'est efforcé toute sa vie de diffuser à l'étranger la réalité du régime de Castro au travers de son œuvre et de sa propre histoire.

mercredi 17 juillet 2013

Les Gens heureux lisent et boivent du café, d'Agnès Martin-Lugand

Le genre : roman français sur le deuil et l'amour L'histoire : Diane a perdu un an plus tôt son mari et sa fille. Elle ne veut pas surmonter cette épreuve et part vivre en Irlande. Mon avis : pas mal. C'est une jolie histoire, bien menée et assez émouvante. Mais le style pèche un peu : beaucoup de clichés, de facilités à mon goût, de tentatives maladroites de faire de l'humour. Les personnages sont relativement caricaturaux et ne sont pas toujours très crédibles. J'ai néanmoins lu vite et sans déplaisir ce roman.

Un Secret, de Philippe Grimbert

Le genre : roman française sur l'amour, la famille et le poids des secrets. L'histoire : le narrateur raconte son enfance d'enfant malingre et solitaire, et le poids du secret de ses parents qu'il découvre peu à peu. Mon avis : très émouvant. Philippe Grimbert décrit avec beaucoup de sensibilité le parcours douloureux d'un enfant, écrasé pendant des années par l'histoire qui a précédé sa naissance et qu'il apprend peu à peu. C'est une belle histoire sur la nécessité du dire et aussi sur la vocation de la psychanalyse.