lundi 28 février 2011
Gros-Câlin, de Romain Gary
Le genre : roman... surréaliste ?
L'histoire : Cousin, employé d'une société, a adopté un python pour combler son besoin d'affection.
Mon avis : même si la période n'est pas celle du surréalisme, ce roman m'a fait beaucoup penser au surréalisme et à Boris Vian en particulier. De Romain Gary, j'avais été très émue il y a longtemps, par La Promesse de l'aube, puis par La Vie devant soi, que j'ai tenté de faire lire plusieurs années à des élèves qui n'ont en général pas accroché malheureusement. Ici, l'histoire de ce pauvre homme en mal d'amour, sujet de moquerie, est à la fois triste, drôle et dérisoire. Mais ce qui est le plus émouvant, c'est le style, à la fois lyrique, poétique, et surréaliste. Quelques citations : "Je suis toujours impressionné par l'incompréhensible, car cela cache peut-être quelque chose qui nous est favorable" ; "Lorsqu'un python s'enroule autour de vous et vous serre bien fort, la taille, les épaules, et appuie sa tête contre votre cou, vous n'avez qu'à fermer les yeux pour vous sentir tendrement aimé. C'est la fin de l'impossible, à quoi j'aspire de tout mon être. Deux bras, les miens, c'est du vide. Il m'en faudrait deux autres, autour. C'est ce qu'on appelle chez les vitamines l'état de manque".
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