lundi 19 octobre 2009

Acide sulfurique, d'Amélie Nothomb

Les livres d'Amélie Nothomb ont ceci d'agréable qu'ils se lisent vite et bien, qu'ils sont légers, plaisants et quelques uns mémorables, comme mon préféré, inégalé à ce jour : Métaphysique des tubes.
Acide sulfurique, je l'ai lu rapidement. Et il m'a paru léger. Mais complètement creux cette fois. L'histoire est celle d'une émission de télévision reproduisant un camp de concentration. Je suis largement partisane d'une dénonciation de la vulgarité et même des profonds méfaits de la télévision et de la "téléréalité", qui gomme la frontière entre fiction et réalité, titille ce qu'il y a de plus bête et vulgaire, enlaidit et appauvrit l'intellect. J'en passe et des meilleures. Ce livre, qui se veut manifestement comme une dénonciation violente du spectacle télévisuel moderne, est d'un vide intersidéral. Je n'y ai vu, pour un sujet aussi brûlant que les camps de concentration, aucune polémique, aucune émotion. Rien ne touche, ni les personnages caricaturaux, ni leurs discours bibliques, ni l'ignominie appuyée des organisateurs de l'émission, ni l'émission horrifique en elle-même. Un feu d'artifice mouillé.

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