lundi 19 octobre 2009

Un Garçon d'Italie, de Philippe Besson

Troix voix se succèdent tout au long de ce roman : celles de Luca, Anna et Léo. Le premier vient de mourir d'énigmatique façon, la seconde est sa compagne, belle femme de bonne famille, le troisième est son amant secret, un jeune prostitué.
On se prend vite à cette voix fantastique venue d'outre-tombe, qui voit, entend, pense. On suit l'histoire remémorée ce cet homme qui s'est lié à deux personnes très différentes, on s'attache aux âmes des protagonistes, et on attend patiemment la résolution de l'énigme de sa mort.
Mais ce qui est le plus plaisant dans ce livre, c'est la douceur de l'écriture. Il me semble que c'est le mot qui convient le mieux à la prose subtile, lente et vive, qui s'attache à décrire précisément les sentiments des personnages. Même pour évoquer les douleurs les plus violentes, les mots et les phrases sont à la fois justes et doux. Il y a peu de dialogues et peu d'actions, mais grâce à cette qualité d'écriture, on ne s'ennuie pas une seconde.

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