J'ai une passion indélébile pour les vieux San-Antonio. Comme tout polar passant sous mes yeux, je les oublie aussitôt, en ce qui concerne l'intrigue en tout cas. Je m'y plonge régulièrement avec délices à cause de la langue.
Non seulement c'est drôle, mais c'est aussi érudit, impertinent et intelligent. Mes passages préférés sont peut-être ces lignes où, invariablement dans chaque opus, le fameux San-Antonio s'en prend directement à la bêtise de son lecteur, fustigeant ici son conformisme, là son hypocrisie, ailleurs sa bêtise. J'adore aussi tout particulièrement les scènes de séduction où les descriptions de jolies filles sont à crever de rire et où les scènes d'amour des parties de zygomatiques en l'air pas piquées des hannetons.
Quand on sait que Frédéric Dard en a publié plusieurs par an pendant des années, on ne peut qu'être émerveillé par son incomparable verbe.
J'avoue cependant ne collectionner et ne me gargariser que des oeuvres publiées jusqu'en 1972 ; il me semble qu'après cette date, l'auteur a commencé à tomber dans la vulgarité et la facilité. On ne goûte, me semble-t-il, à la véritable saveur du talent de Frédéric Dard, que dans ces écrits antérieurs à cette date. Mais il y a déjà de quoi se repaître.
lundi 19 octobre 2009
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